Journal de Bottes

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature (la suite).

jeudi 23 juin 2022, 22:12

J12 - Finish

Jeudi. Aujourd'hui, on ne traîne pas : on rentre ! Lever matinal, remballe, petit déjeuner en bord de plage avec les vélos prêts à partir... et c'est parti ! Un dernier adieu au singe des poubelles, et nous filons à la recherche de la voie vélo qui descend plein sud vers Pleurtuit. Elle est délicate à trouver car elle est en train de se faire littéralement défoncer par un projet immobilier ! Bravo.

Une fois dessus par contre, ça roule : c'est la même ancienne voie ferrée que nous avions pris à partir d'Évran, nous allons bientôt boucler la boucle. Elle passe de manière étrange au milieu du centre commercial de Pleurtuit, Cap Émeraude... avec elle on file vite quasiment jusqu'à Taden : quelques kilomètres de voie partagée (en d'autres termes : de route !) nous ramènent jusqu'à la Rance.

C'est alors que quelques gouttes se mettent à tomber : hop, en K-way. Nous les retirons assez rapidement, car l'ondée est très légère et passagère. À Dinan, il est encore bien trop tôt pour manger mais à l'excellente boulangerie du port nous achetons du Kouign Aman et du pain en prévision de midi. Arrivés à Évran un peu avant midi, nous poussons le luxe jusqu'au super U local (un peu excentré) où nous trouvons de quoi mettre sur le pain et une bière bien fraîche - il faut bien cela, parce qu'aujourd'hui le soleil est ressorti et tape franchement sur le canal.

Les kilomètres plats du canal passent tout seul, il ne reste plus qu'à revenir vers Combourg - et là, les panneaux semblent nous balader franchement : un coup à droite, un coup à gauche... c'est interminable et énervant. À en préférer les camions sur la départementale, pour un peu ! Nous arrivons finalement à Combourg par son château, et de là il ne reste plus grand chose pour être à la maison. Voilà, c'est fini... le plus long, c'est de se faire à l'idée que demain nous ne seront pas sur la route !

77 km en 5h07 Distance totale : 1308 km

Budget :

  • Boulange 10 €
mercredi 22 juin 2022, 22:12

J11 - Dinard

Mercredi. Le réveil a été mis sur 8h. Il a un peu plu dans la nuit. Nous remballons et partons petit déjeuner au-dessus de la plage du Haas. Le temps est couvert.

Ce matin, direction Ploubalay, par un itinéraire différent de l'eurovélo, qui nous fait passer par des marais. Puis direction Lancieux par une boucle locale, et arrêt à la plage... c'est pas mal ici ! Nouvel arrêt à la pointe, et à nouveau à Saint Briac - au point de vue qui ressemble étrangement au puzzle que nous avions fait il y a quelques années.

St Briac

Nous poursuivons sur une voie qui longe la départementale et nous amène à Saint Lunaire, où nous pique niquons face au petit estuaire. Après déjeuner, nous enchaînons par une inévitable grosse côte, et nous arrivons rapidement (14h) à Dinard : le camping du Port blanc est à l'entrée.

Dinard

Sitôt installés, nous partons à pied sur le GR34 vers Dinard - la balade est splendide, même si le temps est un peu frais. Bien que les nuages ne se lèvent pas, une fois arrivés à la plus grande plage nous prenons le temps d'un long goûter tout en regardant jouer des volleyeurs amateurs plus ou moins doués. Les deux groupes sont venus avec leur filet : les municipalités ne proposent toujours pas de terrain, mais décat' doit proposer un kit à pas cher et chacun s'équipe pour pouvoir jouer.

Dinard

Dinard

Sur le retour, nous avons droit à un peu de soleil. Nous reprenons les vélos pour une courte sortie de 3 km A/R vers un carrefour city tout proche - à la sortie du camping, posé sur un conteneur de recyclage, nous rencontrons une peluche doudou "singe des poubelles". Je suis toujours prête à adopter des peluches égarées mais il est moche, et il nous semble tout à fait à sa place. Plus loin, nous découvrons que Dinard c'est beau seulement sur 50 m à partir de la mer : plus loin, c'est plutôt moche. La zone commerciale est même particulièrement triste et banale. Malgré tout, on y trouve des spéculoos belges 100% pur beurre ! Et ça, ça n'a pas de prix.

De retour au camping. C'est blindé d'allemands qui toussottent - tout le monde serait-il covidé ici ? Nous prenons nos douches dans un bloc sanitaire un peu éloigné histoire de ne pas cotoyer trop de gens. Ensuite nous reprenons le GR34 pour aller dîner face à la mer... après être revenus déposer les emballages aux poubelles, nous repartons sur la plage pour une balade vers l'autre côté sur fond de soleil couchant... puis nous allons nous coucher nous aussi.

26 km en 2h15 au camping

Budget :

  • camping 22 €
mardi 21 juin 2022, 22:12

J10 - Matignon

Mardi. Aujourd'hui nous repoussons le réveil de 7h d'une bonne demi-heure : la journée est prévue courte et tranquille. Elle commence par un petit déjeuner sur plage, face à la mer... le vent est tombé pendant la nuit sur la plage de Saint Pabu, c'est agréable, on pourrait presque lézarder au soleil.

Départ 9h, et ça démarre par la méga-côte qu'on a descendu tout schuss hier soir pour arriver au camping... Eh, bien reposés et frais comme des gardons, ça passe tranquille ! Un peu plus loinà Erquy, on cafouille un peu sur le suivi du tracé, on se laisse abusé par le souvenir de notre précédent passage, mais l'itinéraire vélo n'est plus aussi "tout terrain" et passe maintenant par un ancien pont qui offre une belle vue.

Sur les hauteurs d'Erquy, nous décidons de faire un détour par la pointe et quittons le tracé : ça grimpe, c'est un peu compliqué de ne pas se perdre dans le dédale des villas et maisons secondaires, mais une fois arrivés nous apprécions le site à sa juste valeur.

Le retour vers le tracé nous perd encore un peu... et nous ralonge encore un peu le détour, mais nous finissons par le retrouver au niveau des marrais, près du camping des Salines, quand... ben oui, un pneu crève. L'endroit aurait pu être plus mal choisi : nous installons notre stand réparation à l'ombre dans petit parc avec vue sur les marrais. Je rate la pose de la première rustine, mais la seconde est la bonne. Il n'en reste plus beaucoup... et la chambre à air de rechange a déjà été posée... Il est 12h30 et on part à la recherche d'un vendeur de vélos indiqué par OSM à Plurien - juste à côté. Raté, l'information est périmée... Plutôt que d'aller au cap Fréhel, on décide de couper directement vers Matigon, pour voir si le magasin suivant existe toujours.

Arrivés à Matignon, nous trouvons rapidement le magasin mais il a l'air fermé - au vu de l'anciennenté de la devanture, définitivement, peut-être ? malgré quelques vélos électriques qui semblent à vendre, ou à louer, va savoir... Bref, il est surtout l'heure d'acheter de quoi manger en boulangerie, et de déjeuner à l'ombre de l'ancienne halle. Dommage, leurs pâtisseries n'ont aucun goût - que ce soit l'éclair au café ou la tropézienne... Mais +10 points à Matignon pour ses toilettes publiques pas trop sales en plein centre. Après quoi nous continuons vers Super U, et banco, nous trouvons rustines et chambre à air.

Pour rejoindre l'itinéraire vélo, nous repassons à côté du magasin de vélo... Et oui, incroyable, il est ouvert ! Mieux, le gars doit être le dernier mécano sympa qui existe : il nous dévoile la roue arrière du vélo rouge pour 2 € ! Après quoi, en route vers St Jacut... Qu'on atteint assez rapidement. Nous nous installons au camping municipal. Il est accueil vélo, et comme c'est la thématique du jour, on leur emprunte leur kit réparation / nettoyage : réglages, graissage, ...

St Jacut

Nous finissons l'après-midi par une balade sur le GR34 (un peu écourtée face aux nuages menaçants), suivie d'une douche hyper flomard et un pique nique face à la mer. Si fête de la musique il y avait ce soir, nous n'en avons rien entendu !

St Jacut

45 km en 3h40

Budget :

  • Boulange 5 €
  • Super U 22 €
  • Dévoilage 2 €
  • Camping de Saint Jacut 10,50 €
lundi 20 juin 2022, 22:12

J9 - Le resto, le retour

Lundi. Réveil dans le camping le plus tranquille du monde... pas - un - bruit. Pas de route, pas de train, pas de camions, pas de clients, même pas de lumière la nuit : le pied ! Bon, pour compenser, le jour se lève sous une pluie fine : on ne peut pas tout avoir. Elle nous ralentit un peu dans notre organisation de rangement, et nous prenons aussi le temps d'un solide petit déjeuner sur une table abritée d'un préau.

Le départ est lancé à 8h30, toujours sous une pluie fine et du vent. Et dès les premiers mètres, ça monte ! Les lannionnais (lourdement chargés) nous ont dit en avoir bavé sur ce tronçon, d'autant que cela passe en plein dans la pampa : pas une épicerie, pas une boulangerie, pas un commerce... juste quelques hameaux isolés et des champs, des champs, des champs. Et des tracteurs - ça nous stresse, les tracteurs, surtout avec des grosses remorques, et en particulier depuis qu'on sait qu'une miss (pas France, mais Loire) est morte à vélo tuée... par un tracteur.

Bref, à part un passage dans une forêt assez magique au sud de l'Hermitage-Lorge, pas grand chose à signaler à part des côtes qui tuent les jambes. On pédale pas trop mal, et assez rapidement on se rend compte qu'on va pouvoir dépasser Saint Brieuc ce matin et aller manger au restaurant à Hillion... ça c'est bon pour le moral ! Heureusement parce que les abords de la grande ville sont moches et mal indiqués, la V8 se finit tristement près de la 4 voies, d'une aire de repos et sur des routes passantes. Mais le moral est bon, car le plus dur est passé et nous ne sommes plus très loin d'Hillion ! Autre point positif, depuis 11h le temps a fini par se lever, la pluie semble belle et bien finie. Notre retour sur une voie plus courrue - l'eurovélo - est confirmée par le nombre de cyclistes itinérants qu'on croise désormais à chaque tournant ou presque.

Plus que quelques kilomètres, et nous prenons le temps d'admirer des vaches rousses dans un pré, et surtout le taureau qui les accompagne - c'est devenu rare, comme spectacle. L'occasion de comprendre que l'expression "respirer comme un boeuf" n'est pas usurpée : le bestiau a un souffle impressionnant.

Midi pile : nous posons les vélos devant le restaurant Au bon Saint Nicolas, dont nous avons gardé un bon souvenir lors de notre passage avec Étienne il y a quelques années. Et bien, cela n'a pas changé : pour 12 €, entrée en buffet à volonté, plat au choix parmi trois possibilité (par ici les moules frittes !), fromage et dessert maison... Ici on est gâté ! La clé du succès : des accords avec des boîtes locales, pour qui ils jouent le rôle de resto d'entreprise. Il fallait y penser.

Après cette petite orgie, nous reprenons la route, que désormais nous connaissons pour l'avoir déjà faite en sens inverse. Ici une plage où nous avions passé du temps, là le petit port de Daouet, ... Vers 14h, le soleil sort des nuages et nous réchauffe rapidement. Nous sortons de l'itinéraire à Pléneuf pour faire quelques courses dans un Leclerc... car nous approchons d'Erquy. Après quelques hésitations sur le choix du camping, le 3e est le bon : ce sera celui de la plage de Saint Pabu, tout simplement.

St Pabu

Le soleil est toujours là, mais le vent ici souffle fort, au moins du 30 km/h - en particulier sur la plage, où à cause du wind chill c'est internable sans un pull. L'emplacement lui est bien conçu, il ne subit quasiment pas les assaults du vent... parfait. Après une balade à la plage et nous êtes attardés pour regader les kite-surfeurs, nous dînons au camping, à l'abri du vent, dans l'aire de jeux pour enfants - désertée en cette période de hors saison.

St Pabu

Après une ultime balade à la plage - il fait encore très jour -, de retour au camping nous repérons facilement un vélo randonneur modèle bike packing : le gars est assis au seuil de sa tente une personne, VTT derrière lui, même assis on le devine pas bien grand, carure cyclo : tout en os et en muscles. Il en est au sandwich - juste du pain et du camembert, une bouteille de coca trône à côté. Il s'en excuse presque, c'est pas dans ses habitudes, mais là il a entamé les réserves et il estime justifié pour une fois de boire sucré. Il vient de la banlieue parisienne, il va vers la côte nord, et le plus vite possible - son tracé prévoit seulement 3 jours de route, un jour chez son ami, et retour... Des randonneurs, il en double énormément : lui, il fonce. Il me dit ça en rigolant un peu bêtement, il est visiblement encore sous l'effet des endorphines...

75,5 km en 5h15 (matin : 42 km couverts en 3h, soit du 14 km/h malgré le dénivelé et le vent)

Budget :

  • resto 33 €
  • leclerc 12 €
  • camping 13 €
dimanche 19 juin 2022, 22:12

J8 - Dégâts

Dimanche. La nuit a été agitée, le matin est encore très gris, pluvieux et un peu venteux. Du coup, nous patientons tranquillement dans nos duvets jusqu'à 8h, bien au chaud : inutile de se faire du mal pour rien, la journée prévue pour aujourd'hui est courte.

À la première accalmie, nous plions au mieux la tente détrempée et prenons un petit déjeuner sous le barnum. Le moral de tout le monde est au beau fixe malgré le froid (oui, le froid, juste après la canicule...), y compris la bande de motard arrivés hier en fin de soirée.

Petite montée vers Mur-de-Bretagne, le temps est morose : nous ne prenons pas le temps d'aller voir le bourg. Un premier tronçon de 15 km sur un itinéraire qui suit essentiellement une ex-voie ferrée nous amène à St Caradec - et nous avons déjà le loisir de constater que le vent a soufflé fort hier : branches et débris végétaux divers jonchent la voie, nous avons du descendre plusieurs fois de vélo pour déplacer les branches les plus volumineuses qui nous barraient la route...

À Saint Caradec, nous prenons du pain à la petite boulangerie. Elle ne paie pas de mine, et le pain est tout aussi quelconque, mais aujourd'hui nous ne ferons pas les difficiles : on a du pain, c'est déjà bien. Les tartelettes aux pommes (seul choix dans la vitrine déjà vide) sont sur le même gabarit, mais toutes les calories sont bonnes à prendre !

À partir d'ici nous suivrons la rigole d'Hilvern - la plupart du temps, un simple talus, que parfois on a pris soin de remplir un peu d'eau pour rappeler sa vocation première d'alimentation en eau du canal de Nantes à Brest. Visuellement ça ne casse pas trois pattes à un canard, mais c'est vert et surtout, c'est quasi plat (une pente régulière de 1% et des brouettes) dans un environnement très vallonné. En contrepartie, le kilométrage est multiplié au moins par deux !

Nous reprenons donc la route, toujours sous un ciel gris qui laisse parfois tomber quelques gouttes : nous pédalons en K-way depuis ce matin. La pluie s'accélère au moment même où nous trouvons une aire de pique nique là où la rigole croise la D35, au dessus du Quillio. C'est pas glamour mais les arbres nous protègent plutôt efficacement, c'est très correct au vu de la situation. D'autant plus que la pluie se calme juste avant qu'on ne remonte en selle...

Dans la journée, nous avons croisé en tout trois arbres aux racines arrachées par les raffales, et l'un d'eux nous oblige à laisser la rigole pour suivre la route - la déviation n'est pas bien longue mais croche directement du dénivelé. À 16h, nous sommes au camping : à peine le temps de s'installer, qu'il repleut déjà... Une douche, un peu de patience à l'abri du bloc sanitaire, quelques mots échangés rapidement avec les deux autres couples de randonneurs itinérants (des bretons de Lannion qui vont à Belle-Île, et des Néerlandais qui bouclent au départ d'Alençon), voilà enfin une accalmie : nous en profitons pour faire le tour du lac de Bosméléac à pied. À part eux, il n'y a pas beaucoup d'autre trace de vie dans (et autour de) ce mini camping hors saison. Alors pour tuer le temps, apéro à 18h30 (le luxe : une bière en rab' prévue initialement pour la veille, et du saucisson breton sans nitrite, une rareté) suivi d'une galette et d'une crêpe sucrée à la crêperie qui jouxte le camping - et dont le patron tient le camping. Correct, mais pas plus. Comme une petite impression d'avoir trouvé un des trou du c.. du monde (oui, le monde en a beaucoup plus qu'un !).

samedi 18 juin 2022, 22:12

J7 - Mur

Samedi. Réveil à 7h pour un empaquetage à la fraîche et efficace. Nous rejoignons Josselin par le canal et nous payons même un détour par le marché, au centre. À cette heure matinale, nous ne gênons personne avec nous vélos. Nous rejoignons le canal, et petit déjeunons sur l'île de Beaufort, à la sortie de la ville.

Aujourd'hui nous roulons le long du canal : du plat, donc la possibilité de faire plus de kilomètres, mais avec une certaine monotonie de paysage, par manque de profondeur de champ de vision de part et d'autre : souvent, la vue se limite au chemin de halage bordé d'arbres, et du canal. Un premier tronçon nous amène à Rohan, où nous faisons des courses pour ce midi dans un Carrouf et une boulangerie. À partir de l'écluse de Bojus, le chemin de halage monte "fort" : un nombre incroyable d'écluses et de bassins s'enchaînent, on comprend ici pourquoi le canal de Nantes à Brest proposait une navigation beaucoup trop lente... Nous prenons la pause déjeuner à la fin de cet enchaînement, après l'écluse d'Hilvern, qui marque le point culminant - nous notons au passage qu'il se pourrait bien qu'on emprunte la rigole du même nom (vers le nord) plus tard sur notre trajet - le lendemain, en fait.

Écluse

Plus loin, à nouveau des bassins et des étangs qui poussent comme des verrues sur le canal, mais cette fois-ci en descente. Vers 15h, nous sommes à Pontivy : le moment d'une petite pause, et d'un petit réarrangement de sac car... le ciel est menaçant, et quelques gouttes commencent même à tomber ! Après tous ces jours de chaleur et de sec, nous ne placions plus le K-way au dessus des saccoches, et ne gérions plus l'étanchéité de manière très sérieuse : il est temps de reprendre ces bonnes habitudes. Une fois parés pour la pluie, nous faisons un saut au Super U de Pontivy pour quelques courses histoire d'anticiper ce soir, et repartons : nous pédalons quasiment non-stop jusqu'au barrage. Plus nous en approchons plus le canal, ses écluses et ses petites maisons, sont de moins en moins bien entretenus. Ce barrage de Guerlédan, ous ne le verrons pas d'en bas, car il faudrait y aller à pied et non pas en vélo. Par contre, nous voyons bien le mur d'accès pour Mur-de-Bretagne : une côte tellement raide, que sitôt que je la vois, je mets pied à terre : pas la peine de s'user là dessus, surtout pas en fin de journée.

Le camping n'est plus très loin - nous dormons ce soir au camping Le point de vue. Le gars de l'accueil est sympa, mais nous indique un emplacement... déjà occupé ! Sitôt planté, sitôt en maillot : cette fois-ci, je ne loupe pas l'occasion d'une baignade ! Une petite plage sise en bas du camping rassemble une bonne trentaine de plagistes, dont 5 ou 6 baigneurs - et effectivement, l'eau est bonne. On croise un papa marcheur et son grand fils, qui sort tout juste de l'eau : ils font le tour du lac en deux jours. Bref. La baignade est agréable ! Mais sitôt sortis de l'eau, sitôt il se met à pleuvoir... Nous avons à peine le temps de retourner à la tente prendre nos affaires de douche et entrer dans le bloc sanitaire qu'il se met à dracher !

Heureusement, ce camping a prévu ce qu'il faut pour les itinérants : non seulement ils proposent une cuisine commune avec frigo / congélo, plaque de cuisson et évier, mais il y a aussi un grand barnum avec 5 ou 6 tables et des chaises. Un couple de retraités, Mme chic & Mr rigolo, nous rejoint... « On peut s'installer ?

  • Bien sûr ! Vous êtes les autres randonneurs vélos du camping ?
  • Oui on est à vélo ! Mais... on n'en n'a pas vu d'autres !
  • Ben si, c'est nous, les autres. :) » Et voilà comment passer une bonne soirée avec des vélo-randonneurs d'Annecy malgré la pluie et de gros coups de vent, on pourrait même dire une petite tempête... La pluie se calme un peu quand nous allons nous coucher, mais le vent pas tellement, nous essayons de faire abstraction du fait que tout le camping est couvert d'arbres dont les branches s'agitent sous les rafales...

79 km en 5h13

Budget :

  • Carrouf 5 €
  • Boulange 1,15 €
  • Super U
  • Camping
vendredi 17 juin 2022, 22:12

J6 - Josselin

Vendredi. Réveil avec nos hôtes, nous sommes de toutes façons calés sur les mêmes horraires. À 8h, nous sommes partis, avec une belle descente pour commencer, suivie immédiatement par... une énorme montée. Elle est un peu "trop" pour moi surtout avec le chargement : je dois prendre une pause à mi-parcours pour souffler (ou inspirer ?) mais parviens au moins à finir le cul sur la selle (et non pas en poussant le vélo, chacun ses petites victoires).

Suite à quoi, trop contents de rejoindre un dénivelé normal, bam, on s'égare, et on se tape une 2e belle côte pour revenir sur le tracé. Ensuite, heureusement, les côtes deviennent acceptables. En sortant Bieuzy-Lanvaux par la "rue des granges", nous n'en voyons pas une seule. Plus loin, un panneau indique le menhir de Kermarquer - il a l'air élancé et sympa vu de loin, dans la pénombre et entouré d'arbres, j'y aurais bien pris notre pause du matin, mais nous ne nous approchons pas plus que ça : un couple de djeunz a garé une voiture et planté une tente juste au pied du menhir ; ils en sont pas loin après le réveil et/ou la toilette. Je les classe directement dans la classe des cons sans gêne, mais malgré tout j'ai pas envie d'être moi-même sans gêne. On passe notre chemin.

Plus loin - du côté de Quenellec - un autre site est indiqué, c'est l'occasion de se rattrapper (et de faire la pause). Plusieurs mégalithes couchées dans une orée de forêt avec vue sur vaches au champ... cela fera l'affaire pour finir une crême dessert qui date de la veille.

Menhirs

Notre itinéraire traverse une départementale un peu sérieuse au niveau du lieu dit Botquistin, puis nous nous rapprochons de Locminé par les routes secondaires. Au lieu dit les Fontaines, nous faisons un petit détour pour découvrir une petite chapelle. Elle est dédiée à la fontaine St Éloi, où on vient soigner les pieds des chevaux ! Une table de pique nique nous invite à prendre une seconde pause, il faut dire qu'aujourd'hui encore c'est canicule et qu'il fait vraiment chaud pour pédaler.

Fontaine St Eloi

Au bourg de Bignan, nous faisons un arrêt au mini marché - le choix est restreint, ce sera un boursin et une bière - et à une des deux boulangeries, situées de part et d'autre de l'église. Après un tour dans l'église (bien fraîche...) nous reprenons la route vers "l'étang blanc", où OSM indique une aire de pique nique. Une fois arrivés, cela semble bien décevant : ce n'est qu'un parking ? L'étang est derrière des grilles... ah oui, mais c'est qu'elles sont ouvertes : entrée gratuite ? Nous entrons, longeons l'étang jusqu'à découvrir un parc et ses sculptures modernes, et un château. Le hasard nous a fait passer par le domaine de Kerguehennec, propriété du département. Parfait, nous nous installons à l'ombre d'un arbre et prenons une longue pause déjeuner.

Kerguéhennec

Après 3 heures (!...) de pause, et malgré la chaleur persistante, nous finissons par repartir. Il fait vraiment trop chaud aujourd'hui, et les quelques côtes semblent être des montagnes. On passe par des bleds où les maisons sont décorées de granit local sculpté et même devant une carrière. À prioximité de Guegon nous nous arrêtons avec pour objectif de se remettre de la crême à la chapelle Saint Gildas. On tombe sur un petit papi du coin : il nous invite à visiter la chapelle, et commence à nous faire la causette - il est intéressant mais ce sera difficile de s'en séparer. Il est venu donner un coup d'aspirateur dans la chapelle et la sacristie. Il nous raconte pourquoi autant de bancs sont entassés dans la chapelle (ils viennent de l'église du bourg, où des travaux sont prévus), à quel point l'administratif met des bâtons dans les roues quand il s'agit de faire des rénovations sur de tels bâtiments, et même qu'il a été président d'une association de sauvegarde du patrimoine...

Du coup nous oublions de mettre de la crême solaire, mais nous fendons d'un détour par le bourg de Guegon pour admirer l'église, classée momunent historique. Elle est originale, effectivement : le clocher semble fortifié, et son plan est une croix très marquée, ce qui se ressent de l'intérieur.

Nous ne sommes plus très loin du camping municipal, sauf que voilà : il n'est plus municipal, et surtout il est à 2 mm de la 4 voies, qui fait un boucan infernal. Je l'avais vu sur la carte, mais en vrai c'était intolérable : nous poussons vers le plan B, qui nous fait traverser Josselin (nous passons sous le château) et continuer encore quelques kilomètres avant de trouver un panneau vers le "camping des cerisiers". Et là, c'est le drame : une montée de dingue en fin de journée par 35° C, ça vous tente ?... Pas le choix, en fait, alors c'est parti. Arrivés à l'accueil (fort sympathique, au demeurant), je suis dans un état de déliquescence avancé.

Josselin

On plante dans un espace réservé aux itinérants (nous sommes seuls), à proximité d'une mini-ferme avec des chêvres et de tentes "glamping", puis reprenons les vélos sans leurs saccoches pour un tour vers Josselin. La ville n'est pas adaptée à une promenade cycliste : l'accès est tellement raide que nous poussons les vélos pour aller voir le centre, très mignon, mais sans aucun commerce qui nous soit utile. Nous poussons donc jusqu'à la frontière nord de la ville, où nous trouvons un Leclerc qui ferme à 19h30 - c'est rik rak.

Nous revenons au camping, toujours trop loin, toujours avec une énorme côte en finish, et en arrivant nous sommes toujours en sueur... douuuuuche ! À l'heure du dîner, la température chute enfin et devient agréable. Cette nuit est ni chaude, ni froide : nous dormons comme des bébés !

57 km arrivés au camping 65 km en 4h35 en tout

Budget :

  • mini marché 5 €
  • boulangerie 1,20 €
  • camping 15 €
  • Leclerc 21 €
mercredi 15 juin 2022, 22:12

J5 - Étel

Jeudi. Toujours plus efficaces, réveil 7h et pliés à 7h45 : on s'améliore sans cesse ! Premiers coups de pédale à jeun aujourd'hui, nous avons prévu de petit déjeuner sur les quais de Port Maria. Le ciel est encombré de nuages, un soleil blafard tente de percer, on se croirait en novembre. Qui a dit qu'il allait faire très chaud aujourd'hui ? Petit déjeuner aux mini brownies - un des seuls gâteaux sans huile de palme chez Lidl, notre fournisseur officiel en vélo-rando.

Port Maria à Quib

Pour repartir de là, nous trouvons la piste cyclable, mais franchement nous ne regrettons pas d'être arrivés par la route : la piste réservée aux vélos est plus loin de la mer, la vue est moins belle, et le revêtement pas toujours à la hauteur (voire sableux). Même le dénivelé n'est pas forcément avantageux... En plus le vent est contraire. N'est-il pas toujours contraire ? Bref. Pour sortir de Quib, compter 22 km et 1h45... en se pressant moyennement - ben oui cette fois-ci j'ai quand même pris quelques photos, malgré la couleur de ciel un peu moisie.

Une fois passé l'Isthme, nous prenons plein ouest vers la barre d'Étel. La piste longe l'interminable plage par l'arrière, elle est presque aussi ensablée que la plage, mais cela reste une expérience - disons qu'il ne faut pas être trop pressé et s'attendre à des dérapages (in)contrôlés à tout moment. Des néerlandais nous doublent, fits, chics et bien équipés, comme des néerlandais, quoi.

La plage d'Erdeven

La barre d'Etel

Près de la barre, nous prenons une pause pour apprécier l'endroit, puis établissons nos quartiers à la base nautique d'Étel : une table à l'ombre nous tend les bras. Nous ne sommes pas les seuls à chercher l'ombre, une double famille mange près de nous, mais aussi un petit groupe de vieux en goguette, sortis de leur EPHAD pour quelques heures. Quelques courses au carrefour market tout proche, et nous prenons une grosse pause déjeuner : c'est officiel, ici c'est vrai, il fait très chaud.

Pour repartir, c'est free-style : un itinéraire brouter pour rejoindre Pluvigner par des chemins de traverse. Il nous fait passer par des sentiers bien certainement balisés pour les VTT... ça secoue grave, avec le barda c'est moyen. En chemin, une digue-pont habitée, le moulin du Bignac et l'étang homonyme. À force de secousses, nous lâchons le sentier pour la route, passons Belz, nous perdons à nouveau dans des petites routes, et actons une bonne fois pour toute : ok, risquons notre vie sur la départementale ! D22 puis D16 par Locoal Mendon, pause écrasés de chaleur, Landaul, arriverons-nous ? Pluvigner, enfin ! Puisqu'il y a un Lidl, il y a glaces pour le goûter, dégustées en centre bourg.

Encore quelques kilomètres tranquilles, et nous voici chez S et S. Nous sommes un peu en avance, on prend la pause dans le jardin à l'ombre du grand chataîgnier... Ange arrive pile à l'heure, 17h50 fin des cours, c'est l'heure de la douche ! Le début d'une excellente soirée.

68 km en 5h05

Budget :

  • carrouf 7 €
  • lidl 5 €
mercredi 15 juin 2022, 22:12

J4 - Quib

Mercredi. Ce matin nous prenons le bâteau : réveil programmé pour 7h, pliage efficace et petit déj sur le pouce devant le camping. Nous descendons vers Arzon, et prenons même le temps d'un arrêt à la petite plage de Port Lenn. Il est à peine 8h15 quand nous arrivons à l'embarcadère de Port Navalo, déjà des touristes patientent devant les bureaux des différentes compagnies. D'après le camping, il faut échanger le voucher, mais à l'accueil du Passeur des îles on me confirme que non. Une mamie s'installe près de nous, elle part faire une croisière à la journée et nous raconte sa vie de retraitée heureuse à Sarzeau. Pendant ce temps d'autres vélos arrivent sur l'embarcadère, nous les rejoignons quand l'heure et le rafiot s'approchent.

À voir le bateau, on se demande bien comment ils vont stacker les vélos, mais pas de problème, ils voyagent à l'avant bien sanglés aux balustrades, et nous à l'arrière, sur des bancs soudés sur ce qui doit être un ancien bâteau de pêche. Le ciel est d'un grand bleu, le fond de l'air n'est même pas frais, nous apprécions cette petite traversée rapide : à peine un quart d'heure.

La traversée des vélos

À peine débarqués, direction la pointe de Kerpenhir : point de vue imprenable sur Arzon d'où nous venons, et second petit déjeuner au soleil. Ce matin, notre itinéraire tient de la balade balnéaire en vélo : vue sur mer, vue sur plage, puis voies vertes dans une campagne maritime qui oscille entre maisons typiques et constructions récentes.

La pointe de Kerpenhir

À Saint Philibert, quelques courses au Proxi nous permettront de manger une salade bien fraîche tout à l'heure. L'itinéraire retrouve la route et surtout le pont de la Trinité s/mer : un arrêt dans le port s'impose, histoire de faire les curieux sur le ponton des grands navires que ce port héberge. En sortie, une grosse montée nous mène à la plage du Men Du. Les tables de pique nique sont prises, qu'importe, nous squattons un muret à l'ombre en bord de plage.

Le port de la Trinité s/Mer

La plage de la Trinité s/Mer

Après une pause un peu prolongée, nous repartons vers Carnac-Plage - aucun intérêt... juste une croisette huppée interminable, nous continuons jusqu'au petit hameau de Saint Colomban puis repiquons vers le centre de Carnac avec le Lidl en ligne de mire - et hop, 2e réappro de la journée, en fait essentiellement des glaces que nous partons déguster à deux pas des alignements... par lesquels nous enchaînons.

Les alignements

Nous reprenons ensuite notre itinéraire qui rejoint un lieu dit "le pô" à l'activité ostréicole. En sortant de Plouharnel, je me retourne, personne. Antoine finit par arriver, à pied. Crevaison... damned. Nous nous installons en bord de piste, à l'ombre d'un arbre. Impossible de réparer : remplacement de la chambre à air. Nous reprenons, un peu en "retard" sur le planning non officiel : celui qui permet de planter, peut-être se baigner, se doucher sans courrir... Du coup on met un bon coup de pédale pour entrer sur la presqu'île de Quiberon.

L'accès est d'ailleurs un peu trop ensablé, pas très agréable à pédaler, limite foutage de gueule. Ils ont pas les moyens d'avoir une piste correcte ici ? Non mais. La voie suit ensuite la route principale, du goudron cette fois-ci pas tellement plus agréable avec la vue sur circulation. L'arrivée sur l'Isthme est intéressante, voire impressionnante - voie ferrée, voie voitures, voie vélos, nous sommes tous resserrés sur quelques mètres de large.

La voie suit ensuite le front de mer, ou plutôt d'océan, avant de faire l'objet de travaux : nous voici déviés. Nous revoilà à longer la voie ferrée, puis nous laisse le choix entre droite ou gauche, c'est mal indiqué, nous sommes pressés, j'opte pour : tout droit ! Et nous voilà sur la départementale, la route du Prado, heureusement très peu fréquentée à cette heure. Et finalement c'est un excellent choix : elle longe la côte sauvage, magnifique, nous sommes boostés, nous pédalons fort aussi bien en montée qu'en descente...

À l'approche de Port Maria, en fin de descente et alors que je remets les gaz pour attaquer la pente, vlà ti pas qu'une mini-mouk, une petite fouine brunette avec son petit dans la gueule, traverse la route juste devant moi. Je pousse un petit cri, j'ai même pas le temps de freiner, mais elle fait demi-tour et passe vraiment à 2 mm de mes roues cette fois-ci ! Plus de peur que de mal, espérons qu'elle aura traversé plus tard sans encombre...

Arrivés à Port Maria, il est 17h45, on pense se mettre à l'abri en appelant le camping, au cas où il ferme comme celui d'hier à 18h. Bigre, celui-ci ferme encore plus tôt : il est déjà fermé depuis 17h ! La blague. Le message est rassurant, il précise que nous pourrons nous installer et payer le lendemain sans soucis. Bon. Alors profitons qu'on passe dans la vie pour... eh oui, un ravitaillement du soir, c'est à dire : bières fraîches ! C'est dans ces cas-là qu'on découvre que le choix de bières de moins de 8° et au frais au frigo 8° est très limité... ;-)

Allez, une dernière montée et nous voilà au camping. Première déception, la plage en face du camping est très moche, et pleine d'algues - moi qui aurais bien imité les quelques courageux qu'on a vu sur les belles plages de Port Maria, hum, j'hésite. Deuxième déception, sur la porte de la réception est scotchée une feuille avec les emplacements sur lesquels nous pouvons nous installer - les autres étant déjà pris ou réservés. Je prends une photo et nous voici en recherche de l'emplacement idéal, avec ombre si possible. Malheur, les emplacements soit disant libres sont déjà presque tous occupés, et les emplacements libres ne sont pas notés comme disponibles. Nous tournons en rond dans le camping, les emplacements restants sont tous nazes. Nous finissons pas nous poser en désespoir de cause, et montons la tente un peu ronchons - euh, surtout moi en fait.

Allez, je tente quand même le maillot de bain, mais en fait le temps de mettre les pieds dans l'eau de la plage du Goviro et j'annule direct toute véléité de baignade. On est bien, là, hein, juste à regarder l'horizon le cul posé sur un rocher, non ?... Allez, une douche bien chaude remonte très haut le moral, et nous partons avec le pique nique sur la promenade de Louison Bobet, où nous mangeons avec vue sur la sortie de la baie et belle île. Il ne fait plus si chaud, le soleil est voilé, nous avons pris un petit pull... ici c'est "canipull", comme la canicule mais avec un p'tit pull.

À notre retour au camping, un vélo-randonneur hésite devant la porte de l'accueil et la liste des emplacements disponibles... je discute un peu avec lui. Il arrive d'Auray, et en fait de Paris par le train. Son projet, aller sur Belle-île avec son vélo, avec pour camp de base ce camping. Nous discutons un peu équipement, tente, matelas, confort... d'ailleurs, pour nous, c'est l'heure de se coucher ! Dodo.

61 km en 4h50

Budget :

  • Proxi : 11 €
  • Lidl : 5 €
  • Carrouf : 5 €
mardi 14 juin 2022, 22:12

J3 - Mer du Sud

Mardi. La nuit a été une fois de plus trop froide pour notre équipement estival - malgré les journées trop chaudes, les nuits sont encore fraîches... Réveil à 7h, hubba est à nouveau mouillée, mais nous n'attendons pas qu'elle sèche pour plier. À 8h, nous prenons le petit déj' sur une table au soleil dans un parc juste devant le camping, déjà prêts à rouler.

Pour rejoindre la V3, plutôt que de faire machine arrière sur plusieurs kolimètres et la récupérer quasi à plat (près du pont de la N166), nous nous farcissons une magnifique montée histoire de bien se flinguer les jambes en début de journée ! Allez, la suite est sur l'ex-voie : tout plat. Sur notre chemin, beaucoup de forêts, des champs, mais aussi des usines (alimentation animale ? engrais ?...).

La véloroute jusqu'à Questembert

Nous arrivons un peu trop vite à Questembert, qui marque la fin de la voie cycliste aménagée. Après être passés par des travaux, nous rejoignons la circulation vers le centre, et paf, nous tombons direct sur un Lidl. Cette fois-ci on ne le loupe pas, et nous ravitaillons pour de bon. Puis via le bourg, nous nous dirigeons avec quelques hésitations d'itinéraire vers l'étang de Célac (avec entre autre une descente sur sentier en forêt façon VTT - heureusement que nous sommes en VTC-saccoches et donc passe-partout).

Notre itinéraire est free-style maintenant : nous montons sur la D1, direction plein ouest. Puis la D104, encore un peu moins fréquentée, puis des routes encore moins passantes, qui nous font découvrir la petite chapelle Sainte Marguerite (pause...), passer par Le Gorvello et finalement arriver à Theix. Là, je manque de me faire rattatiner par un poids lourd qui trouve urgent de me doubler et de se rabattre sur moi juste avant un rond-point à l'entrée de la ville... Dans Theix, nous trouvons et suivons à nouveau un itinéraire vélo : la voie V5, très parcellaire mais finalisée entre Vannes et Arzon.

Nous voici donc à suivre d'abord des sentiers qu'aucun vélo de course qui aime ses pneus n'oserait emprunter, avant d'atterrir sur une route bitumée abandonnée aux vélos, qui longe l'infernale D780, bruyante et remplie de voitures... Nous décrochons à Saint-Armel, où par la bien nommée Rue de la Côte, nous arrivons jusqu'à... la côte. Faute de table à l'ombre (il fait bien trop chaud au soleil), nous mangeons le cul par terre sous des pins, face à l'île Tascon.

Après une longue pause (sieste...), nous reprenons l'itinéraire en voies partagées qui passe par le centre de Saint-Colombier et Sarzeau. Plus loin, nous tentons d'abord le camping (ex) municipal du Kerver, situé idéalement sur une plage orientée plein sud, mais l'endroit est blindé de Campers et d'étrangers, il n'y a pas d'épicerie, c'est loin de tout (sauf du sable), cela ne nous fait pas envie. Nous reprenons la route pour Kerners jusqu'au camping municipal (mais en gestion) Le Tindio, à temps pour trouver un accueil largement avant qu'il ne ferme à 18h. L'employé a deux mains gauches, mais l'autre employée sauve la situation, et nous repartons avec des billets pour la traversée en bateau du lendemain, des badges pour les sanitaires et un emplacement à choisir... il est 17h30.

Après l'installation, nous descendons vers Arzon pour des courses à l'Inter, puis une rapide visite en vélo : le port de plaisance du Crouesty, une balade au Petit Mont, et retour au camping. 19h00, les douches sont bienvenues ! Nous nous installons en bas du camping, sur une table avec vue sur mer, pour un dîner vue deluxe tranquille.

77 km en 5h20 pour l'arrivée au camping 84 km en 6h en tout

Budget :

  • Camping 11,20 €
  • Lidl : 7 €
  • Inter : 8 €
  • Traversée du lendemain : 23 €