Mercredi.
Ce matin nous prenons le bâteau : réveil programmé pour 7h, pliage efficace et petit déj sur le pouce devant le camping. Nous descendons vers Arzon, et prenons même le temps d'un arrêt à la petite plage de Port Lenn. Il est à peine 8h15 quand nous arrivons à l'embarcadère de Port Navalo, déjà des touristes patientent devant les bureaux des différentes compagnies. D'après le camping, il faut échanger le voucher, mais à l'accueil du Passeur des îles on me confirme que non. Une mamie s'installe près de nous, elle part faire une croisière à la journée et nous raconte sa vie de retraitée heureuse à Sarzeau. Pendant ce temps d'autres vélos arrivent sur l'embarcadère, nous les rejoignons quand l'heure et le rafiot s'approchent.
À voir le bateau, on se demande bien comment ils vont stacker les vélos, mais pas de problème, ils voyagent à l'avant bien sanglés aux balustrades, et nous à l'arrière, sur des bancs soudés sur ce qui doit être un ancien bâteau de pêche. Le ciel est d'un grand bleu, le fond de l'air n'est même pas frais, nous apprécions cette petite traversée rapide : à peine un quart d'heure.

À peine débarqués, direction la pointe de Kerpenhir : point de vue imprenable sur Arzon d'où nous venons, et second petit déjeuner au soleil. Ce matin, notre itinéraire tient de la balade balnéaire en vélo : vue sur mer, vue sur plage, puis voies vertes dans une campagne maritime qui oscille entre maisons typiques et constructions récentes.

À Saint Philibert, quelques courses au Proxi nous permettront de manger une salade bien fraîche tout à l'heure. L'itinéraire retrouve la route et surtout le pont de la Trinité s/mer : un arrêt dans le port s'impose, histoire de faire les curieux sur le ponton des grands navires que ce port héberge. En sortie, une grosse montée nous mène à la plage du Men Du. Les tables de pique nique sont prises, qu'importe, nous squattons un muret à l'ombre en bord de plage.


Après une pause un peu prolongée, nous repartons vers Carnac-Plage - aucun intérêt... juste une croisette huppée interminable, nous continuons jusqu'au petit hameau de Saint Colomban puis repiquons vers le centre de Carnac avec le Lidl en ligne de mire - et hop, 2e réappro de la journée, en fait essentiellement des glaces que nous partons déguster à deux pas des alignements... par lesquels nous enchaînons.

Nous reprenons ensuite notre itinéraire qui rejoint un lieu dit "le pô" à l'activité ostréicole. En sortant de Plouharnel, je me retourne, personne. Antoine finit par arriver, à pied. Crevaison... damned. Nous nous installons en bord de piste, à l'ombre d'un arbre. Impossible de réparer : remplacement de la chambre à air. Nous reprenons, un peu en "retard" sur le planning non officiel : celui qui permet de planter, peut-être se baigner, se doucher sans courrir... Du coup on met un bon coup de pédale pour entrer sur la presqu'île de Quiberon.
L'accès est d'ailleurs un peu trop ensablé, pas très agréable à pédaler, limite foutage de gueule. Ils ont pas les moyens d'avoir une piste correcte ici ? Non mais. La voie suit ensuite la route principale, du goudron cette fois-ci pas tellement plus agréable avec la vue sur circulation. L'arrivée sur l'Isthme est intéressante, voire impressionnante - voie ferrée, voie voitures, voie vélos, nous sommes tous resserrés sur quelques mètres de large.
La voie suit ensuite le front de mer, ou plutôt d'océan, avant de faire l'objet de travaux : nous voici déviés. Nous revoilà à longer la voie ferrée, puis nous laisse le choix entre droite ou gauche, c'est mal indiqué, nous sommes pressés, j'opte pour : tout droit ! Et nous voilà sur la départementale, la route du Prado, heureusement très peu fréquentée à cette heure. Et finalement c'est un excellent choix : elle longe la côte sauvage, magnifique, nous sommes boostés, nous pédalons fort aussi bien en montée qu'en descente...
À l'approche de Port Maria, en fin de descente et alors que je remets les gaz pour attaquer la pente, vlà ti pas qu'une mini-mouk, une petite fouine brunette avec son petit dans la gueule, traverse la route juste devant moi. Je pousse un petit cri, j'ai même pas le temps de freiner, mais elle fait demi-tour et passe vraiment à 2 mm de mes roues cette fois-ci ! Plus de peur que de mal, espérons qu'elle aura traversé plus tard sans encombre...
Arrivés à Port Maria, il est 17h45, on pense se mettre à l'abri en appelant le camping, au cas où il ferme comme celui d'hier à 18h. Bigre, celui-ci ferme encore plus tôt : il est déjà fermé depuis 17h ! La blague. Le message est rassurant, il précise que nous pourrons nous installer et payer le lendemain sans soucis. Bon. Alors profitons qu'on passe dans la vie pour... eh oui, un ravitaillement du soir, c'est à dire : bières fraîches ! C'est dans ces cas-là qu'on découvre que le choix de bières de moins de 8° et au frais au frigo 8° est très limité... ;-)
Allez, une dernière montée et nous voilà au camping. Première déception, la plage en face du camping est très moche, et pleine d'algues - moi qui aurais bien imité les quelques courageux qu'on a vu sur les belles plages de Port Maria, hum, j'hésite. Deuxième déception, sur la porte de la réception est scotchée une feuille avec les emplacements sur lesquels nous pouvons nous installer - les autres étant déjà pris ou réservés. Je prends une photo et nous voici en recherche de l'emplacement idéal, avec ombre si possible. Malheur, les emplacements soit disant libres sont déjà presque tous occupés, et les emplacements libres ne sont pas notés comme disponibles. Nous tournons en rond dans le camping, les emplacements restants sont tous nazes. Nous finissons pas nous poser en désespoir de cause, et montons la tente un peu ronchons - euh, surtout moi en fait.
Allez, je tente quand même le maillot de bain, mais en fait le temps de mettre les pieds dans l'eau de la plage du Goviro et j'annule direct toute véléité de baignade. On est bien, là, hein, juste à regarder l'horizon le cul posé sur un rocher, non ?... Allez, une douche bien chaude remonte très haut le moral, et nous partons avec le pique nique sur la promenade de Louison Bobet, où nous mangeons avec vue sur la sortie de la baie et belle île. Il ne fait plus si chaud, le soleil est voilé, nous avons pris un petit pull... ici c'est "canipull", comme la canicule mais avec un p'tit pull.
À notre retour au camping, un vélo-randonneur hésite devant la porte de l'accueil et la liste des emplacements disponibles... je discute un peu avec lui. Il arrive d'Auray, et en fait de Paris par le train. Son projet, aller sur Belle-île avec son vélo, avec pour camp de base ce camping. Nous discutons un peu équipement, tente, matelas, confort... d'ailleurs, pour nous, c'est l'heure de se coucher ! Dodo.
61 km en 4h50
Budget :
- Proxi : 11 €
- Lidl : 5 €
- Carrouf : 5 €