Journal de Bottes

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature (la suite).

lundi 13 juin 2022, 22:12

J2 - Néant

Lundi. Grand soleil. Réveil tranquille vers 8h30... la nuit était froide, nous avons mal dormi. Le temps de faire sécher la tente qui a pris la rosée, de petit déjeuner et tout replier, nous levons le camp vers 10h.

A quelques kilomètres du camping, passé Saint-Onen-la-Chapelle et bien en évidence sur le chemin, un petit lac bien plus mignon que le camping où l'on vient de séjourner... bivouaquer ici semble bien plus approprié s'il faut repasser par ici un jour.

L'itinéraire est constitué de routes du réseau secondaire (tertiaire ?!?) qui passe dans la cambrousse, montent et descendent sous le soleil. Évidemment, au seul embranchement à angle droit, il manque un panneau et nous continuons tout droit avant de nous apercevoir que nous sommes bons pour faire marche arrière et remonter la pente. Nous dépassons Gaël, dont je n'ai pas de souvenirs, pour arriver plus loin dans un petit bled tout mignon, quasiment huppé : Saint Léry. Nous y prenons la pause, dans l'endroit indiqué "Point accueil jeunes" sur les cartes OSM, et qui n'est rien d'autre qu'un camping encore plus minuscule que le micro-camping d'hier. L'endroit est cependant idéal : barbecue à disposition, tables de pique nique, sanitaires adossés à la mairie, vue imprenable sur la petite église. Dommage qu'elle soit fermée.

St Léry

Nous arrivons ensuite sur Mauron, et faisons le choix de quitter l'itinéraire pour passer dans le centre (sinon nous ne traversons jamais les villes...) et partir à la recherche d'un lidl pour se ravitailler. Ce dernier bien qu'indiqué sur OSM semble avoir disparu, recyclé en une autre enseigne. Nous passons notre chemin et galérons un peu pour récupérer l'itinéraire car pendant qu'on pédalait dans le bourg, il a rejoint à nouveau l'ex voie ferrée, et passe donc plus bas que les routes ! On le rejoint à l'arrache, puis pédalons un bon bout de temps sur cette voie tranquille et entourée d'arbres. Nous rencontrons plusieurs fois une petite rivière indiquée l'Yvel, et même... des panneaux annonçant la commune de Néant sur Yvel - nous n'avons cependant pas l'énergie ou la curiosité d'aller voir à quoi ressemble le Néant.

Notre pause déj' se fait sur une table à l'ombre, placée le long de l'Yvel justement, à proximité d'un ancien pont qui mène à Loyat. Après un long moment de repos, nous repartons : l'Yvel grossit jusqu'à devenir un lac que nous longeons de loin. Bientôt la route se peuple de plus en plus de promeneurs, signe que nous approchons d'une ville. Sur notre gauche, un golf signale par des pancartes qu'il faut faire attention aux balles - mais nous ne voyons pas bien l'utilité d'un tel message : comment voir qu'une balle arrive, et même comment l'éviter ?! Bref. La voie nous amène à Ploermel, qui s'étend sur notre droite, mais nous la longeons et la dépassons sans nous y intéresser.

l'écluse avant Malestroit

Après quelques kilomètres, un panneau indique Malestroit (12 km) via le canal : hop, nous bifurquons. Cela nous change un peu des arbres ! En chemin, nous admirons le village de Montertelot, particulièrement "croquignolet", puis le Roc-Saint-André, que nous n'irons pas voir de plus près - nous sommes un peu fatigués sous cette chaleur. La fin semble interminable, et il nous faut encore une pause pour récupérer un peu toute cette eau qu'on sue, et arriver finalement à Malestroit, notre étape du soir.

Malestroit

Le camping a prévu un espace dédié aux randonneurs (nous sommes les seuls) avec une cuisine en libre service sous un barnum (frigo, micro-ondes, plaque de cuisson, casseroles, ...). À 17h30, nous sommes déjà installés et douchés - d'ailleurs le bloc sanitaire est tout neuf, grand luxe, avec du carrelage qui ne dépareillerais pas dans les magazines de déco. Nous partons pour une visite (à pied) de Malestroit, un joli bourg avec des maisons en colombage. L'église présente un plafond peint médiéval, c'est pas commun.

Église de Malestroit

Pour ce qui est de la logistique, nous y trouvons aussi un Carrouf market, qui vend du bourgoule (un riz au lait normand cuit au four)... meilleur réchauffé, ça tombe bien ce soir nous avons un micro-onde !

Dîner de luxe, petite balade digestive, et au lit.

65 km en 4h

Budget :

  • Camping 12,20 €
  • Carrouf 14,15 €
dimanche 12 juin 2022, 22:12

J1 - Rebelotte

Moins d'une dizaine de jours que nous sommes rentrés, mais nous avons déjà envie de repartir ! Cette fois-ci, nous réalisons une boucle au départ de la maison.

Nous sommes dimanche de vote, notre première étape ce matin est donc la salle des fêtes. Cela nous fout dedans car je n'avais pas prévu ça sur notre itinéraire ! Nous dévions un peu et continuons donc via Meillac pour atteindre la Chapelle-aux-Fiztméens. Une petite pause près du canal, à l'ombre des merisiers, et nous voilà vraiment partis !

Evran

Matinée tout au long du canal, nous faisons la pause déj' à Evran. C'est là que nous quittons le canal, et via la base de loisirs toute proche (l'étang de Bétineuc, où un festival du cirque bat son plein) nous rejoignons la voie vélo V3 de Bretagne (Saint Malo - Rhuys). La voie est ici une ancienne voie ferrée, c'est plat et ombragé, bituminé et très roulant.

Malgré l'ombre, il fait chaud, et nous prenons la pause à Plouasne, où nous croisons deux américains à vélo. Ils ont placé un petit drapeau canadien à l'arrière pour être plus visible - et, nous avouent-ils, pour bénéficier d'un capital sympathie qu'ils ne obtiennent pas avec leur drapeau officiel ! Ils se guident avec un iPhone et une simple carte des voies vertes bretonnes, l'ensemble étant très peu informatif sur ce qu'on peut trouver en chemin pour se ravitailler et dormir... Ils disent n'avoir trouvé rien d'ouvert (forcément, dimanche...) et nous les renseignons sur l'aire de bivouac d'Évran.

Après quoi, nous allons jeter un oeil sur la rencontre sportive locale : un tournoi de foot pour gamin qui semble somme toute assez sérieux, et en tout cas fortement fréquenté. Et tiens, le tournoi semble "non genré" : quelques filles jouent au milieu de tous ces garçons.

L'ex-voie ferrée continue jusqu'à proximité de Médréac, où sa rencontre avec la D220 y met fin. Malheur. Nous roulons maintenant sous le cagnard, et dans des collines. D'autant plus que pour emprunter des voies moins fréquentées, nous nous cognons des pentes sympathiques. Nous faisons finalement la pause à Médréac, que nous rejoignons finalement après les détours de la route. La voie ferrée y sert d'activité récréative à deux balles : des mini-wagons à pédale sont loués aux touristes et aux familles, sur un cours tronçon.

Nous reprenons la route, adieu la voie ferrée bien plate mais non entretenue (nous la croiserons assez souvent sans pouvoir monter dessus pour constater son état délabré). Nous entrons enfin dans Saint Méen (qu'on prononce "saint main", allez savoir pourquoi) par la zone commerciale, et nous égarons un peu à la recherche du camping dont l'entrée était pourtant assez évidente. Aucun accueil, un micro-bloc sanitaires, seulement deux autres résidents perdus comme nous (une caravanne écossaise et deux jeunes filles en voiture-tente), nous nous installons.

Après les douches, le dîner et une petite balade digestive, un employé municipal pointe le bout de son Partner (il était au dépouillement du vote) et nous facture la nuitée 7 euros : le tarif est de la même taille que le camping, micro lui aussi. Cette nuit, nous entendrons beaucoup les jeunes filles papotter et glousser... jusqu'à ce qu'elles finissent par aller se coucher, enfin, vers 3h du mat'. Dodo.

70 km en 4h37

Budget :

  • Camping 7€
vendredi 3 juin 2022, 22:12

J9 - Finish

Vendredi. Ce matin, réveil aux aurores, sans vraiment le faire exprès. Nous en profitons et plions encore plus rapidement que d'habitude : à 8h nous sommes prêts pour le petit déjeuner.

Nous roulons d'une traite jusqu'à Châteauneuf s/Loire. Il est 9h, c'est notre première pause, prise sur la petite place proche du pont. Un grand groupe de cyclorandonneurs du week end nous passe devant, mais nous décidons de nous attarder encore un peu pour un petit tour dans la ville. Et surprise, derrière ces quelques petites maisons qui font figure de façade sur la Loire, il y a une vraie ville derrière, avec une église originale, de nombreux commerces, et même une belle halle avec un marché bien vivant dedans.

Nous passons maintenant le pont, et c'est parti pour Jargeau. Il nous faut une petite heure, et hop, nous revoilà à faire un tour dans la ville, que je découvre littéralement : c'est commerçant, c'est piéton, c'est pas mal, et tiens ? Mme Bivouac ! C'est la dernière fois qu'on discute avec elle... mais pas la dernière fois qu'on la voit !

Nous traversons vers Saint Denis de l'Hôtel, pour continuer en "hors véloroute" : l'objectif étant d'arriver directement à Combleux chez la marraine. Au début pas trop de problème, si ce n'est la belle montée du quai du Port : nous suivons la rue Saint Nicolas. Mais après ça se complique : je pensais emprunter la départementale sur 200 mètres à peine et passer dans un grand parc (Saint Aignan ?) mais c'est marqué "PRIVÉ". On tente notre chance via le chemin de Saint Nicolas (encore lui ...) qui mène directement vers le bord de Loire et... le GR.

Et merde, tant pis, on passe, on verra bien ! Et nous voilà à se prendre pour des VTT (bien chargés, les VTT) sur un sentier légèrement accidenté (mais pas trop), pas bien large et encerclé de végétation pas très amicale (type orties et ronces). Heureusement, avec mes lunettes de soleil j'ai pas vu les crottes de chien (ou autre ??...) qui d'après Antoine fleurissaient le long du parcours - ça m'aurait peut-être achevé le moral.

Une fois sortis des sous-bois, nous continuons encore un peu en mode gravel sur un chemin assez moche, pour déboucher enfin sur la levée de Bou. Là, la route bitumée reprend ses droits, c'est quand même plus rapide et plus confortable... À Chécy, c'est le moment d'une dernière pause - tiens, Mme Bivouac repasse devant nous ! - et ce sont les derniers coups de pédale de la matinée : il est un peu plus de 11h, et nous sommes arrivés à Combleux. Marraine nous invite à La Marine, le restaurant chic local. Le temps est un brin frisquet, ça menace de virer à l'orage, mais finalement quelques gouttes tombent et ça repart vers un temps correct.

Dans l'après-midi, il ne nous reste plus qu'à boucler la boucle via le chemin de halage bien connu vers Orléans, et voilà ! Nous sommes de retour chez la mamma.

44 km en 3h08

TOTAL : 540 km

mercredi 1 juin 2022, 22:12

J8 - Dernière

Jeudi. Aujourd'hui ce n'est pas la dernière journée du périple, mais c'est quand même la dernière journée complète ! Nous repassons le pont canal tranquillement, et reprenons la route - étrangement tout semble bien plus facile sans mal de dos. La belle descente que nous avions faite à l'aller à Saint Brisson devient une énorme montée - je mets pieds à terre. Ensuite c'est vallonné mais très faisable.

Nous sommes bientôt à Gien, mais nous snobons la boulangerie sur notre chemin : nous visons la suivante, à Saint Gondon - où nous recroisons Mme Bivouac une fois de plus ! Elle est tourangère, et va jusqu'à Saint Brévin les Pins. Bonne route !

Gien

Armés d'une pizza bien calorique et de nos desserts, nous mangeons dans un joli petit parc de la ville. Après quoi les montées vers Saint Florent passent presque toutes seules ! Après avoir déjà couvert un bon morceau de la route du jour, nous voici à Sully s/Loire : cette fois-ci nous prenons le temps de nous poser dans le parc, face au ch^ateau, mais aussi de nous promener dans la petite ville attenante. Nous tentons de faire nos courses pour ce soir... mais le carrefour contact local ne nous inspire pas.

Dampierre et sa centrale

Sully

Encore un petit effort, et nous voici à Saint Benoît s/Loire. Pas d'accueil au camping : un panneau annonce qu'il suffit de s'installer, ce sera ouvert de 17 à 19h. Très bien, nous plantons et nous installons, et partons visiter la basilique. Juste à temps, en fait, car je n'ai même pas le temps d'accéder à boutique : elle ferme à 17h30 ! Forcément, car après, c'est la messe...

St Benoit

St Benoit

La messe, pas pour nous : nous partons plutôt à la chasse à la boulangerie et à l'épicerie - et il s'est révélé que cette petite ville a tout ce qu'il faut en terme de petits commerce. Nous avons ensuite regagné le camping, et passé presque une heure de causette avec la sympathique jeune femme qui gérait l'accueil ce soir.

Douche, puis dîner, bien installés face à la Loire... dans un cadre extrêmement tranquille.

55 km en 3h27

Budget :

  • Boulange
  • Camping
  • Épicerie, Boulange
mercredi 1 juin 2022, 22:12

J7 - Sancerre

Mercredi. Nous avons prévu de commencer la journée par une belle montée : l'ascension de la colline sur laquelle repose la ville de Sancerre. Malheureusement, nous ne trouvons pas de voie vélo réservée (il fallait peut être passer par le chemin de la reine blanche ?...) et suivons la rue principale - genre départementale, dotée de nombreuses voitures et d'une belle pente. Cela nous fait arriver (bien essoufflés) par la rue du Serre-Coeur, complètement au sud. Nous visitons donc la ville en passant par la rue basse des remparts, puis en nous enfonçant vers le centre et l'église Notre Dame - assez quelconque. Après quelques détours dans les rues, nous prenons le temps d'admirer le panorama de la Porte César. D'ici on y voit la campagne française : ses vignes, mais aussi ses éoliennes, sa centrale nucléaire, ses vieux entrepots agricoles abandonnés, ses zones délaissées, ... Bref, c'est assez moche, finalement, comme en font la remarque deux VTTistes arrivés après nous.

Vue depuis Sancerre

Avant de quitter Sancerre, nous faisons le plein dans un Carrefour Market de luxe - c'ets-à-dire avec bel achalandage et petits produits sympas. Nous revoilà partis le long du canal latéral. Il est assez tard dans la matinée et nous nous arrêtons rapidement pour manger, mais nous n'arrivons pas à nous décider sur les aires soit un peu miteuses soit exposées en plein cagnard de Bannay : nous mangeons finalement le cul par terre, à l'ombre d'un grand arbre, sur le bas côté de la voie vélo - ce sera l'unique fois pendant tout notre périple.

Cosne est tout proche, mais plutôt que de la visiter nous suivons la direction opposée, vers un petit chÂteau qui malheureusement est maintenant fermé au public et semble plus qu'à moitié abandonné. Il ne doit pas être assez proche de l'itinéraire, la tentative de le faire revivre, lancée il y a quelques années, aura échoué...

Un château abandonné

Pas très loin, nous passons près de Rognon. Récapitulons : nous avons croisé sur notre chemin les petites villes de Saint Gondon où les gens sont toujours gondon (contents, mais le nez bouché), et les villes de Maugon et Rognon pour les autres, bougons et rognons.

Nous poursuivons sur la levée de Loire, jusqu'à arriver aux pieds de la centrale de Belleville - le court trajet à ses pieds n'a toujours pas été fauché, il faut éviter les orties en passant pile poil au milieu - heureusement nous ne croisons personne. Arrivés à Belleville, nous faisons une petite halte face au kébab, sur le canal latéral à la Loire, et qui retrouve-t-on ?... Les américains qui n'ont toujours pas trouvé à faire laver leur linge. Les machines du Super Utile ne fonctionnent pas, et personne ne leur propose de solution... bref. Monsieur parle parfaitement français, et pour cause il a travaillé en France dans les années 80 dans le... nucléaire. Belleville, il y était déjà venu pendant sa carrière.

Nous continuons de remonter le canal, et recroisons la bivouaqueuse juste avant notre halte : elle aussi s'arrêtera à Briare. Mais pour notre part, ce sera au Camping du Val Martinet - dont le terrain est spacieux et bien arboré. L'accueil nous indique une boulangerie et une mini épicerie vers le centre, cela fera l'affaire pour compléter notre diner, d'autant que le camping propose des bouteilles fraîches de côteaux du Giennois... l'occasion de goûter le cru local.

Briare

Les environs du camping sont charmants : canal, petit port, ponts, belle lumière du soir... et la Loire. Nous trouvons une table avec vue sur le fleuve, et passons une soirée agréable. En prime ce soir, un très beau concerto pour crapauds !

Briare

62 km en 4h24

Budget :

  • Carrouf 15 €
  • Camping 16 €
  • Boulange 1 €
  • Épicerie 2 €
  • Vin au camping 8,50 €
mardi 31 mai 2022, 22:12

J6 - Sancerre

Mardi. Nous continuons à revenir sur nos pas, mais ce n'est pas lassant : la vue est un peu différente, et nous prenons un peu plus de temps dans certains endroits où nous souhaitions nous attarder. Cependant Fourchambault cette fois-ci ne nous verra pas, nous la dépassons sans nous arrêter même si en fait les réserves sont vides : nous faisons le pari de trouver à manger pour midi un peu plus loin.

C'est à Marseilles (-les-Aubigny) que nous trouvons une boulangerie, avec en bonus de super desserts hyper caloriques, que nous allons déguster sur la rive d'en face, dans une zone pique nique gérée par la capitainerie du port. Il fait chaud, heureusement on trouve toujours un petit coin à l'ombre pour nos pauses.

La Loire

La Loire

Nous dépassons la Charité s/Loire sans y refaire un tour, et poursuivons jusqu'à Saint Satur - cette fois-ci nous y dormons, dans un camping qui vient de changer de propriétaire et qui semble un peu en rodage. Nous y croisons un groupe d'américains qui sillonne le canal en bateau croisière de location - ils tentent de trouver une machine à laver pour leur linge sale, mais le camping n'en propose plus (la brochure du bâteau n'a pas encore été mise à jour), et se fout bien de savoir s'ils pourront trouver ce service ailleurs.

Juste avant d'arriver au camping, nous avons dépassé une femme d'un certain âge qui randonne seule et qui bivouaque. Nous allons la recroiser plusieurs fois ! Elle fait sa rando-tourisme très sérieusement, livret avec horraires des musées et des sites à visiter toujours à portée de main. Ce qu'elle économise du camping, elle l'investit immédiatement dans la culture : respect.

Ce soir, nous restons dans les parages pour nous promener - en particulier jusqu'au super marché (belge) local... - et pour manger : une petite guinguette située en bord de Loire propose du fish and chips, cela ne se refuse pas ! Nous terminons la soirée comme spectateurs d'un match de tennis (amical) disputé sur un terrain voisin du camping. C'est mieux qu'à la TV !

70 km en 4h30

Budget :

  • Boulange de Marseilles 15 €
  • Camping de St Satur 11 €
  • Resto Le Ligérien 36 €
lundi 30 mai 2022, 22:12

J5 - Demi-tour

Lundi. Le dos d'Antoine est maintenant plutôt bien débloqué, même s'il est encore un peu raide. Dans le plan initial, nous devions aller jusqu'à Roanne, mais les journées d'arrêt et l'étape divisée en deux nous a mis 3 jours dans la vue : nous décidons de faire demi-tour maintenant, pour faire des étapes "raisonnables".

Première étape du jour, l'inter situé à la sortie de Decize. Puis sur les 30 bornes qui nous séparent de Nevers, nous prenons largement notre temps cette fois-ci : nous prévoyons seulement une demi-journée de vélo, avec comme objectif la visite de la ville de Nevers. En chemin, nous prenons même le temps de faire un mini-détour pour voir une petite église (à Jaugenay) indiquée en bord d'itinéraire. Elle est mignone mais abandonnée à elle-même.

Nous arrivons rapidement à l'écluse de Verville, au sud de Nevers : nous y mangeons. Il ne reste plus qu'à parcourir les derniers km le long de l'embranchement de Nevers et de son port, qui nous amènenent directement au camping dont la situation est comparable à celle de Gien : sur les rives de la Loire, face à la ville. Il est cependant beaucoup moins vaste et moins bien aménagé - même les sanitaires, bien que nombreux, sont moins beaux. La zone réservée aux campeurs n'offre quant à elle aucune table de camping, et un employé s'attèle en ce moment même pour sa segmentation en parcelles...

Après installation, nous partons donc visiter la ville toute proche à pattes. Nous longeons d'abord les quais par l'ouest (ils sont en travaux), remontons par une promenade le long des remparts vers le nord, jusqu'à la porte du Croux et son avant-porte.

Nevers

Suit ensuite la cathédrale Saint Cyr et Sainte Julie, aux vitraux colorés.

Les vitraux de la cathédrale de Nevers

Juste à côté, une grand place et le Palais Ducal... puis nous traversons le parc Salengro en diagonale pour aller voir l'espace Bernadette. La châsse de Bernadette dans la Chapelle Saint Gildard attire deux autres couples (dont un sud américain aux attitudes religieuses quelques peu superstitieuses, genre j'embrasse et je touche tout ce qui est à portée de main, comme si c'étaient des grigri) et une religieuse qui nous donne par ses oeillades l'impression qu'on dérange. Dehors, près de l'église on trouve une petite reconstitution de la grotte de Lourdes, c'est un brin kitch mais historique. J'achète une carte à la boutique et une petite médaille, ainsi qu'une entrée dans le parc des religieuses (ou plutôt une participation pour l'entretien) - parc qui s'avère un peu décevant.

Nous revenons vers la ville par le même parc Salengro, et traversons la place Carnot pour aller parcourir la rue saint Martin. Après une pause devant la chapelle Sainte Marie, on trouve la rue commerçante : la rue François Mitterrand, avec toutes ses boutiques qui ressemblent à toutes les boutiques de tous les centres de ville de France. Passionnant. La vue d'un monoprix nous interpelle, mais on cherche plutôt un resto sympa pour ce soir. Cela semble cependant mission impossible : ils sont tous fermés ce soir, et ne rouvriront que le mercredi... on nous dira plus tard (on nous dit rien !) que c'est parce que la restauration manque de personnel : pour que les derniers n'aient pas envie de se faire la malle sans pour autant être payés plus, ils ont obtenu plus de jours de repos chaque semaine.

Sur le retour par l'avenue Pierre Bérégovoy (maire pendant 10 ans de la ville de Nevers, et ministre de Mitterrand pendant un an, en 1992-93) on trouve un restaurant qui semble s'animer. Il ne nous vient pas à l'idée que en fait il n'ouvre pas, et nous ne nous apercevrons que plus tard que les gestionnaires y ont juste fait un saut... On patiente donc pour rien un peu plus loin. Finalement, la seule option s'appelle encore... kebab. Ceci dit, un bon kebab ! Servi avec une galette et vraiment pas gras, sans trop de frittes, très digeste... une bonne adresse.

On termine la journée par des courses dans un carrefour contact qui ferme très tard dans la rue juste derrière : ouf, nous aurons de quoi petit déjeuner le lendemain. Ça s'appelle du juste à temps !

40 km en 2h34

Budget :

  • Inter Decize 12 €
  • Camping Nevers 13 €
  • Resto Kébab
dimanche 29 mai 2022, 22:12

J4 - Carton plein

Dimanche. Nous ne sommes toujours pas très matinaux, et même assez lents à la remballe - il faut dire que nous consacrons du temps aux étirements. À peine nous avons quitté la Charité s/Loire, le lieu dit l'Usine et l'usine qui va avec nous interpellent - on ne voit qu'elle dans le paysage !

L'usine

Après une douzine de km, nous passons par le petit port de Marseilles-les-Aubigny - rien à voir avec la grande ville.

Marseilles... son port...

Passé ce bourg, on tombe sur un serial randonneur longue distance : ce monsieur fait 5 mois de rando chaque été, à raison de 25/30 km par jour... Il tracte une petite chariote derrière lui, dont il change les pneus 2 fois par été !... Il est parti d'Orange, et fait cette année le tour de la Bretagne. Nous lui souhaitons bonne route. Arrivés à la ville de Fourchambault, nous la rejoignons sur sa rive nord pour nous ravitailler un carrefour market de pauvrets : la clientèle a l'air vraiment démunie, et mon vélo attire direct l'oeil d'un gars qui serait bien reparti avec. Nous mangeons de l'autre côté du pont, sur un banc, loin de la ville.

Reprise : nous arrivons au Bec d'Allier où les deux rivières se rejoignent. Plus très loin, au Guétin, on retrouve le canal latéral à la Loire qui propose ici une aire autour d'un petit port sympa : petite pause où l'on revoit une famille avec deux enfants en bas âge - toujours contents, ceux-là ! Nous traversons alors un nouveau pont canal : celui du Guétin, donc, qui enjambe l'Allier, moins large, mais plus naturel encore que la Loire.

Juste après, le bled de Gimouille s'est débrouillé pour qu'on passe à côté de leur petite épicerie-resto, bien joué, mais cela donne surtout l'impression de faire la visite du nouveau lotissement juste après... Allez, il ne reste plus très loin pour Nevers, objectif annoncé du jour. On débat longuement sur la possibilité - physique, horraire... de continuer jusqu'à Decize.

On arbitre pour accélérer ! Les 30 derniers km sont parcourus en un temps record le long du canal latéral : nous avons roulé aujourd'hui une journée entière telle que prévue initialement, sans lumbago.

À l'arrivée à Decize, on tombe directement sur un inter (ce sera pratique pour repartir...) et un port, puis on passe la Loire vers le centre qui occupe comme une avancée entre la Loire et l'Aron, telle une presqu'île, pour trouver le camping. Sur le chemin, une vaste zone couverte de camions forains - arrivée ou départ ? L'accueil du camping nous renseigne : ils arrivent pour la 2e plus grande foire de France, prévue pour la semaine prochaine ! Arriver plus tard n'était pas raisonnable.

Pas vraiment de zone réservée aux campeurs ici, mais on peut choisir librement son emplacement et le camping est arboré. L'eau de la douche est mi-chaude pour moi, mais bouillante pour Antoine, et le PQ est fourni : presque le paradis !

Ce soir on s'offre un resto, et comme pas grand chose n'est ouvert : ce sera vietnamien ! Un excellent choix, car le Bobun et le Pho étaient très bons.

81 km en 5h04

Budget :

  • Carrouf à Fourchambault 10 €
  • Camping Decize 13 €
  • Resto Paris-Saïgon 40 €
samedi 28 mai 2022, 22:12

J3 - L'autre demi

Samedi. En quittant Belleville, la voie vélo nous amène devant la centrale, juste à son pied ! Impressionnant. La piste passe ensuite dans une zone étrange, sans doute labellisée natura 2000 dans des zones inconstructibles et sans doute déjà bien radioactive. S'en suit un passage sur routes tranquilles, puis sur la digue, elle aussi accessible aux voitures - dommage.

Belleville

Après 15 km, nous voici à Cosne s/Loire : nous traversons la Loire pour aller voir la ville. Elle semble très animée, avec de nombreux commerçants, mais nous passons et ressortons - devant notre passage, une superbe Z3 prune décapotée me laisse passer - les richons sont sympas ici !

Nous prenons une pause ensuite sur la levée pour quelques étirements à nouveau - le dos se tend trop rapidement dans la position "immobile" sur le vélo ! Arrivés du côté de Saint Satur (25 km), nous cherchons un resto, mais il n'y a rien d'ouvert à première vue : ce sera une boulangerie qui nous sauve le midi. Nous allons manger juste à côté, banc avec vue sur Loire et des guinguettes - enfin, des restos (fermés).

La campagne près de Sancerre

Reprise difficile : il fait chaud. Vers Pouilly, on fait l'effort de faire un détour - traversée de la Loire, jolie montée, ... - pour visiter cette autre appellation de vin : le Pouilly fumé. À la reprise de la route, rive sur, un joli jardin tout en longueur retient notre attention. Ensuite la vélo route est assez nature, on roule dans la chaleur et l'odeur des chèvres... on est en pays du crottin de chavignol !

50 km indiqués au compteur, et c'est la Charité s/Loire. Nous commençons par faire les courses au centre, dans un carrefour market assez pauvre en choix. Finalement nous poussons jusqu'à l'inter situé en zone, ce qui nous fatigue pour de bon ! Avant retour vers la Loire et installation au camping qui se situe sur une île. Nous plaçons une bouteille de Menetou au congélo pendant notre douche, elle sera fraîche pour le diner, que nous faisons suivre d'une balade sur l'ile.

Nous avons croisé environ 50 véloteurs par jour sur la route ces temps-ci, quelques un sont des campeurs comme nous. Parmi nos voisins, environ une douzaine, on remarque un handicapé (qui pédale avec les bras) et sa compagne : elle en tente, lui à la belle étoile... respect.

64,50 km en 4h48

Budget :

  • Boul'Pat' à St Satur 8 €
  • Spar + Inter à La Charité 6 + 22 €
  • Camping 14 €
vendredi 27 mai 2022, 22:12

J2 - Reprise

Vendredi. Ce matin on libère le mobil home sans trop se presser : étirements, échauffements... On monte sur le vélo pour une petite journée, telle que conseillée par l'ostéo et même le gérant.

Depuis Gien, la route s'éloigne un peu de la Loire vers les hauteurs : nous avons l'impression de passer dans des villages-lotissements... La portion qui suit est relativement vallonnée, et à l'abri des arbres : c'est appréciable quand il fait chaud. À une petite aire, nous prenons déjà une pause et discutons avec un papy qui n'a plus qu'un demi poumon, mais qui a quand même fait les pyrénnées... en attendant il s'était perdu, dans le mauvais sens !

Reprise : ver sle 12e km, on passe le pont canal de Briare à pied. Suite à quoi la piste reprend par la rive nord, plutôt agréable et ombragée. On est en plein pont de l'ascension : il y a du monde par ici, pas seulement des cyclo-touristes, pas mal de familles à vélo...

Briare

Vers Châtillon s/Loire (18 km au compteur) on passe la Loire vers le sud, et on continue vers la ville à la recherche d'une petite supérette et d'une boulangerie : on ravitaille. On mange tout cela à 500 m de là, sur une aire un peu moche à proximité du pont tout récemment rénové. Les vélo s'enchaînent, on voit passer pour la 2e fois le groupe de cousins / la famille qui logeait à Gien juste à côté de nous au camping... Puis on reprend côté sud toujours sur le canal latéral à la Loire.

Rapidement on passe l'ancien port de Chatillon et une grande zone de bivouac ou pique nique située juste à côté. On roule bien, c'est plat et facile - sauf les passages de pont et d'écluses, qui font une pente parfois ahurissante, heureusement seulement sur quelques mètres ! On dépasse encore Beaulieu s/Loire (27 km) mais à Belleville, la fatigue et le mal de dos l'emportent : nous faisons un arrêt à l'office du tourisme histoire de savoir quoi faire ici - il est encore tôt !

Nous poussons jusqu'au camping municipal - complètement vide, avec pour tout accueil un panneau qui indique INTERDIT DE S'INSTALLER. Pourtant les sanitaires ouverts, chauffés et munis de PQ... le luxe ! Nous installons la tente. Ensuite, direction l'espace acquatique pour 3 heures de sauna et hammam, un établissement digne d'une bourgade abritant une centrale nucléaire ;-)

Nous en ressortons trop tard pour aller au "super utile" qui n'est rien d'autre qu'un Super U... tant pis, nous avons encore ce qu'il faut pour demain matin. Après avoir poussé jusqu'au resto le plus lointain, nous découvrons il s'agit d'un pseudo pub house qui ne nous inspire pas. Marche arrière : ce sera Kébab ! Un Kébab qui n'a plus de viande à Kébab... et où nous commandons alors un burger et un panini 4 fromages.

De retour au camping, une autre tente et deux autres vélos ont apparu - sans doute ils dorment déjà.

36,5 km en 3h03

Busget :

  • Piscine (spa) 13 €
  • Kebab 19 €