Victoire !...
Reprenons. Nous avons cassé la cheminée, les marches, le ciment et la chaux sur les murs, abattu le faux-plafond en placo, traité les poutres, dressé des murs en terre, chaulé, badigeonné, refait la plomberie et l'évacuation des eaux ménagères, placé des poutres sous les linteaux côté sud.
Depuis que nous avons ces poutres, nous pouvons nous concentrer sur la dernière étape : carreler. Depuis déjà plusieurs semaines nous avions abandonné complètement l'idée de casser la dalle béton de la cuisine - trop de travail, trop de gravats... Nous aurions aimé faire quelque chose de bien (une vraie dalle en chaux isolée du sol) voire même quelque chose de beau (nous avons rêvé de vrais carreaux de ciment... et même de tomettes), mais dans tous les cas c'était vraiment soit trop de travail, soit un non-sens (quel intérêt de poser un sol respirant comme les tomettes sur une dalle béton ?...).
Nous avons donc commencé par réagreer vite-fait le tour de la cuisine (le carrelage blanc allait jusqu'au bardage bois des murs : il manquait donc 5 cm jusqu'au nouveau mur). Puis nous avons fait une petite dalle en chaux au pied de chacune des portes - là où nous avions encore un peu de terre battue. Ça ne respirera pas plus que si nous l'avions faite en ciment vu ce qu'on projetait de mettre par dessus, mais nous ne pouvons pas raisonnablement mettre du béton quand on passe son temps à en retirer !
Enfin, nous avons carrelé. Comme nous n'étions plus à ça près côté respiration, nous avons choisi la facilité : des tomettes espagnoles qui n'ont rien de traditionnel, mais ont au moins une jolie couleur, posées avec une colle "easy flex" qui coûte les yeux de la tête mais qui permet aux moins experts comme nous d'avoir le temps de finir son "batch" sans que la colle ne sèche dans l'auge - environ 3 heures de temps. Au final, la colle nous a revenu plus cher que les tomettes ! Il faut dire que nous les avions trouvé sur LBC : nous avons été les récupérer dans la région d'Angers pour 200€ les 30 m2...
Nous avons procédé en 4 étapes : une grosse journée pour faire une zone d'environ 10 m2 côté pignon est, là où sera la Rizzoli, suivie d'une petite journée pour carreler le milieu de la pièce. Suite à quoi, celui qui a posé notre nouvelle cheminée nous a aidé à déplacer la Rizzoli à son emplacement final - n'oublions pas qu'elle fait 180 kg, et que sans la machine adéquate c'est un truc à y laissez son dos et celui de tous ses amis. Sans doute un peu pris par le temps, il n'a pas été des plus soigneux et deux tomettes y ont laissé des morceaux (mais faire et défaire, c'est toujours travaillé, non ?). N'empêche qu'on ne le remerciera jamais assez : la boisinière était enfin à sa place !

Libérant aussi par la même occasion l'espace qu'elle occupait depuis presque 4 mois, et qu'on s'est empressés de carreler - il nous a fallu encore deux belles journées pour gérer toutes les découpes un peu compliquées des poteaux de bois et des murs pas bien droits... Mais enfin, le résultat est là : objectif atteint.
Nous sommes officiellement en pause pour ce qui est des travaux !... Pour la suite, rendez-vous au printemps prochain.












