Journal de Bottes

Déracinement de (veli)bobos parisiens rempotés en pleine nature (la suite).

mercredi 5 juin 2024, 21:12

J4 - L'arrivée à mi-parcours

mercredi. La nuit et le petit matin ont été parfaitement silencieux - c'est assez rare pour être noté, ici nous n'avons entendu aucune voiture matinale passer. La journée s'annonce belle, et nous replions une tente pratiquement sèche - car Hubba a tendance à condenser sous le double toit malgré les aérations.

Nous sommes presque prêts à repartir, les vélos sont chargés, quand je croise au bloc sanitaire le vélorandonneur allemand qui était installé sur l'emplacement voisin. Il vient visiblement laver du linge, et je le questionne donc sur son planning du jour. Et voilà qu'il me dit que c'est un jour off pour lui : il va regarder le Critérium du Dauphiné. Ah.

Je dis ça à Antoine, et notre première réflexion est « le Critérium doit passer dans le coin »... mais nous n'y prêtons pas plus d'attention. Après avoir poussé les vélos pour ressortir du camping (une côte 10-15% à froid, non merci), il ne manque que 2 ou 3 km pour arriver au château de La Roche : c'est là que nous prenons un petit déjeuner deluxe.

château de La Roche

château de La Roche

À la lumière du matin et sans personne, le cadre est absolument fantastique. Et puis on voit une photo du château d'avant le barage de Villerest, et là l'émotion de la déception, de la tristesse de la destruction humaine, fait presque venir les larmes aux yeux. Ce château était tout simplement majestueux dans son rôle de barrière sur la Loire. Aujourd'hui, il est au mieux romantique, au pire mangé par l'eau. La technologie et la soif d'énergie (électrique ou autre) nous aveugle et nous semble nous amener collectivement à nier le beau, ou plutôt à se contenter de nouveaux standards du beau.

Nous reprenons la route alors qu'arrive un groupe de retraités accueillis par une femme habillée à la mode du XIXe pour une visite théatrâle du château. De notre côté, on reprend les montées : nous voici maintenant à Saint Jodard, où nous trouvons effectivement un panneau signalant le passage du Criterium du Dauphiné. Il est 10h30 environ et pour l'instant ici tout est calme... Nous poussons jusqu'au village voisin, Pinay, et là ce n'est déjà plus la même histoire : une buvette a été installée et est déjà animée, des carristes se sont garés sur le bord de route et ont sorti leurs fauteuils, ils encouragent des amateurs qui suivent le tracé avant les pros... et nous signalement que nous ne sommes pas dans le bon sens pour faire la course ! Nous croisons encore quelques cyclos route dans une des montées emblématiques du jours alors que nous la descendons. À peine sortis du parcours, que j'ai la sensation que ma roue arrière ne se comporte pas correctement... effectivement : crevaison !

Il est 11 heures. On se range sur le côté d'une route quasiment fermée à la circulation, dégageons tous les bagages, et c'est parti pour un changement de chambre à air - car en l'absence d'une bassine d'eau, difficile de trouver le trou à réparer. Pendant ce temps, je cherche quelques informations sur le Critérium : en fait aujourd'hui c'est un contre la montre, et la route qu'on vient d'emprunter va bientôt être fermée à la circulation pour tout l'après-midi. Nous sommes passés à temps !

Les réglages ont pris presque une heure, nous voici repartis. Nous poussons jusqu'à Balbigny sous une chaleur torride ; nous y trouvons une boulangerie, et un petit parc où poser nos fesses sur un banc à l'ombre. La route est à nouveau plus plate, nous rejoignons ensuite assez rapidement le petit bled de Pouilly-les-Feurs, qui a un air propret et mignon, puis après une dizaine de kilomètres, nous atteignons Feurs, une ville qui s'annonce déjà trop grosse pour être pourvue de charme. Nous essayons d'y trouver un commerce sur notre route pour manger une glace - l'occasion ou jamais, enfin une journée d'été qui justifie ! - mais le Lidl n'existe plus à l'emplacement indiqué sur notre carto, et la supérette de centre ville n'a pas encore ouvert ses portes en ce début d'après-midi - ça se joue à 15 minutes près, mais nous ne souhaitons pas attendre. Ensuite, nous tombons deux fois sur des déviations pour cause de travaux... nous sortons enfin de Feurs après avoir perdu pas mal de temps.

Il ne nous reste plus qu'un long tronçon d'une douzaine de kilomètres, sans aucun équipement sympathique pour prendre une pause, pour atteindre Montrond où prend fin la V71. Arrivés à la gare, nous faisons signe à Françoise que nous sommes arrivés, et elle vient sympathiquement nous chercher avec son camion, nous évitant d'avoir à trouver une route dans le dédalle des villes qui se multiplient à l'approche de Saint Étienne. Nous arrivons vers 16 h, dans un après-midi chaud et déjà bien entamé.

> Camping de Mars - Montrond 
> 51 km en 4h26 
> boulange 7 €

Voilà, le tour vélo est fini pour sa première moitié : place aux vacances à pied ! Nous découvrons l'appartement de Françoise, où Philippe nous attend déjà, puis nous partons faire une balade à pied : au sortir du quartier de Grouchy, nous traversons un petit bois, des jardins ouvriers à nouveau, longeons un cimetière, arrivons à une vue sur les hauteurs la ville, descendons jusqu'à la cité du desgin, et revenons par le boulevard central. Nous passons ensuite une très bonne soirée, passée à échanger des mises à jour sur ce que nous vivons chacun depuis leur déménagement, et à planifier les jours qui vont suivre.

mardi 4 juin 2024, 21:12

J3 - La Loire

mardi. Nuit tranquille dans ce camping encore très vide. Après avoir replié une tente très humide, nous voici repartis : le temps est encore un peu gris, mais le ciel déjà assez clair. Nous parcourons, en légère descente, les quelques kilomètres qui nous ramènent à la V71 que nous avions quitté hier pour rejoindre Charlieu. C'est juste après le tunnel qui passe sous la départementale, que nous trouvons un emplacement correct pour le petit déjeuner : une table, un peu de soleil, du calme.

Nous reprenons la route et arrivons rapidement dans Pouilly-sous-Charlieu. Là, notre voie protégée retombe sur une rue passante, et le sol semble indiquer qu'il faut la suivre vers la droite. Pourtant, une autre voie vélo s'offre à nous juste devant : nous traversons la route, et continuons tout droit. Il ne faut que quelques centaines de mètres pour tomber sur un os : le tronçon suivant est fermé par des barrières grillagées et marqué « en travaux ». Pourtant le bitume neuf est tellement tentant... nous décidons de tenter la chance et passons à côté des barrières - des traces de roues indiquent que nous ne sommes pas les seuls à agir ainsi.

Nous remarquons assez vite que la route est belle est bien terminée, mais qu'à plusieurs endroits de barrières en bois ont été posées au sol en vue d'être montées et placées. Après quelques tronçons parcourus sans encombre, nous tombons effectivement sur une équipe qui travaille à positionner ces barrières... nous saluons, passons au pas, demandons quand sera ouverte la voie (réponse : dans une semaine ou deux), et jusqu'où va la voie (réponse : Vougy). Le chef demande à ses ouvriers si la barrière a bien été refermée derrière eux.

Au tronçon suivant, nous voyons au loin une autre équipe au travail. Cette fois-ci, nous quittons plutôt la voie pour ne pas perturber plus les travailleurs, et retournons sur la départementale. D'ailleurs, nous ne sommes plus très loin de Vougy, et nous allions bientôt dans tous les cas devoir passer sur cette route. Après avoir regardé la carte, il est dommage que le tronçon ouvert soit si court, car il s'agit de la suite de la voie ferrée Paray-le-Monial / Le Coteau, c'est-à-dire que le tracé amène jusqu'au sud de Roanne.

Sur cette départementale D482, un coup de peinture « sécurise » un espace pour les vélos, et de fait, à part un camion hollandais ou deux qui fait l'effort d'éloigner un peu de nous, tous les autres restent dans leur voie et nous passent juste à côté : ils considèrent que la bande cycliste est suffisante... alors qu'elle ne permet pas pour les camions de respecter la distance de sécurité, qui est de 1,50 m sur les routes de campagne !

Après quelques kilomètres à ce régime, nous traversons la Loire et retrouvons son canal, celui qui passe par Digoin et rejoint Roanne. Pourquoi aucun tracé vélo ne semble l'indiquer ? Le chemin de halage serait-il interrompu ou non roulable sur certains tronçons ? Il serait tentant d'aller un jour vérifier. En tout cas, nous voici à nouveau en sécurité, à plat, et au bord de l'eau. Nous approchons de Roanne, avec comme à proximité de toute ville, un peu plus de promeneurs, un peu plus de voitures, et finalement : la ville.

Au niveau du quai du Canal, nous bifurquons vers Roanne, en direction du Lidl le plus proche de notre tracé (la ville en compte pas moins de quatre). Il est situé au coeur d'un quartier moche d'immeubles trop hauts, et du coup le parking est protégé de barrières automatiques - à coup sûr, les parkings des immeubles d'habitation sont largement insuffisants pour garer facilement dans le secteur.

Après avoir fait le plein de denrées pour ce midi, ce soir et le lendemain matin, nous repartons par une rue principale, qui sans nous amener au centre de la ville, nous en fait ressortir à proximité du pont, et via un grand parc qui s'étend vers le sud. Plus loin, surprise : la voie vélo le long de la Loire, pour passer le pont du chemin de fer, nous propose de descendre des escaliers ! Une petite rigole permet de faire passer les vélos, mais la manoeuvre reste délicate avec des vélos chargés et pesants : maîtrise des freins pour descendre, gros effort pour pousser le vélo à la remontée. Au retour, nous verrons à faire un petit détour pour ne pas avoir à rejouer cette bêtise.

Toujours sur la levée, nous passons ensuite le long de jardins ouvriers. À la sortie desquels, un panneau indique de remonter vers l'ouest, vers une côte... comme mon tracé diffère, nous suivons le mien ! Nous suivons donc la Loire sur une petite départementale pour l'instant (il est midi passé) peu fréquentée. Elle aussi finit par monter : en haut, nous arrivons au barage de Villerest, et nous installons dans un parc face à la retenue d'eau. Parfait, puisque c'est l'heure de manger ! En plus depuis la montée, le ciel s'est largement dégagé, le soleil est sorti et avec l'effort physique nous avons (enfin) presque trop chaud.

Quand nous repartons, le soleil règne en maître dans le ciel, et nous avons enfin des conditions estivales : tartinage de crême solaire, lunettes de soleil, pulls et kway enfin rangés dans le packetage pluôt que sur le dos. Les conditions viennent de changer du tout au tout !

L'après-midi commence donc par une très grosse montée sous le soleil, mais bien repayée par une longue descente - ici, contrairement à la Bretagne, les pentes sont pas très violentes (4-6%) mais durent plusieurs kilomètres. C'est assez creuvant mais cela permet de prendre le rythme, et au final : ça passe ! Sans presque trop s'arrêter, et sans avoir besoin de pousser la machine - ce qui sur des pentes brusquement très raides mais courtes, arrive souvent du côté des abers bretons.

J'ai repéré sur la carte que chaque bled traversé se situe sur les hauteurs : nous avons donc à nouveau fait l'effort pour arriver à Saint-Jean Saint-Maurice-sur-Loire. À cette heure-ci le village est tout endormi et paisible, en son centre trône littéralement son église.

Saint Jean

Nous continuons en descente vers le second village, qui semble plus touristique (tour médiévale ? église ?) et qui offre en tout cas une belle vue sur la campagne (qui ressemble presque à une vue de la Toscane, il ne manque que les cyprès) et où on devine à peine les gorges de la Loire. Nous croisons un groupe d'élèves, l'un d'eux nous lance « bonne chance ! », et un autre l'interroge immédiatement sur le sens de ses paroles... effectivement, pas besoin de chance, au mieux peut-être du courage, mais si on est déjà arrivés là... c'est qu'on en a, non ?

Cette descente nous amène à un tout petit court d'eau, le Ris Serpentin, qui se jette à peine plus loin dans la Loire, mais elle nous ne la voyons toujours pas. De là, une grosse remontée - dans le style des abers bretons, justement - nous permet de ressortir du creux. Après quelques « crêtes » nous passons dans un petit bois agréable à traverser, puis atteingnons la petite ville de Bully. Un couple de cyclorandonneurs y prennent déjà la pause sur la place de l'église, nous engageons la conversation. Ils viennent des environs de Saint Étienne, sauf qu'ils trichent : ils sont en vélo électriques. Ils ont un passé de vélorandonneurs « musculaires » mais cette année, ils ont décidé de partir un mois entier et de faire un grand tour : la Loire presque dans son entier, repiquer vers la Rochelle via la vélofrancette, repasser à l'est avec le canal des deux mers, et remonter par la via Rhona. Un beau programme !

Bully

Nos vélos à Bully

Ils partent donc vers le nord, et nous reprenons vers le sud : en quelques kilomètres, la route nous redescend enfin vers la Loire, qu'on traverse au pont de Presle.

pont de Presle

Contre mes attentes, la Loire est large et calme. Après réflexion, c'est l'effet de la retenue d'eau de Villerest : autant pour le mythe du fleuve sauvage... entièrement noyé et endigué dans sa jeunesse, là où il devrait être tempétueux et rapide. Dommange. La route serpente ensuite en hauteur des bords de Loire, avec des montées à nouveau assez sévères qui offrent de belles vues sur une campagne très vallonnée et très nature. Nous arrivons rapidement au camping de Mars, implanté juste au-dessus d'une base nautique (aviron) mais au milieu de nulle part. La tente une fois plantée, nous profitons du beau temps pour faire un tour dans la piscine du camping - l'eau est un peu fraîche mais agréable.

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Une petite balade en campagne, et nous allons manger avec vue sur Loire. L'endroit est d'un calme absolu, en tout cas une fois que les tracteurs ont fini leurs manèges - l'un qui retourne la terre, l'autre qui retourne du foin... Quand le soleil ne nous réchauffe plus et commence à piquer du nez, nous partons faire de même.

> Charlieu - Camping de Mars 
> 56 km en 4h06 
> lidl 21 €
> camping 18 €
lundi 3 juin 2024, 21:12

J2 - Charlieu

lundi. Après une nuit à écouter bailler les corneilles bruyament, nous sommes assez peu frais, mais néanmoins dispos. Le temps est gris et frais, mais se maintient : pour l'instant tout va bien. Nous replions bagage, et quittons le camping le ventre vide. Nous connaissons maintenant bien le trajet : les quais, la petite montée jusqu'au pont canal, et hop : nous partons à gauche pour poursuivre la route le long du canal. Avant de sortir de Digoin, nous trouvons un banc pour prendre notre petit déj.

Nous poursuivons encore l'EV6 jusqu'à arriver à Paray-le-Monial, dont les abords ne sont pas très reluisants. Au panneau qui indique « Canal du centre », nous interprétons que nous approchons du centre et bifurquons - nous faisons bien, mais en fait c'est vraiment le canal qui s'appelle canal du centre... bref. Nous entrons dans la ville par son centre, et trouvons assez rapidement la basilique. Nous connaissons déjà : nous l'avions déjà visitée une fois, lors d'un de nos trajets Italie-France, l'année de notre déménagement. Mais bon, l'endroit est beau, et la région est réputée pour ses églises, alors ce serait dommage de snober une des plus connues quand elle est située sur notre route !

le choeur

une porte

Au pied de la basilique, nous attachons nos vélos sous un abri prévu à cet effet à côté de plusieurs vélos de randonneurs. Sans surprise, nous y recroisons nos voisins du camping ! Mais ce sera la dernière fois, car eux continuent vers Montceaux-les-Mines, alors que nous suivrons bientôt la V71 vers le sud. Après avoir tenté de visité une autre chapelle - celle des apparitions, mais une messe allait y débuter sous quelques minutes - nous repartons vers le centre à la recherche d'une boulangerie. J'y prends des sandwichs, et me laisse tentée par deux croissants imprévus : ils ont, d'après le panneau exposé dans la rue, été primés meilleurs croissants du département. Ça se tente !

Nous repartons en suivant la Bourbance, la même petite rivière qui passe devant la basilique. Après un carrefour un peu compliqué, nous rejoignons la voie V71 réservée aux vélos : à nouveau, une ancienne voie ferrée qui nous permet de passer en douceur vers une autre vallée. Nous retrouvons la Loire que nous avions quittée sans nous en apercevoir en suivant le canal du Centre jusqu'à Paray-le-Monial.

Une fois passée la petite ville de Saint-Yan, nous roulons absolument tout droit et plein sud. La loire est au moins à 2 ou 3 kilomètres sur notre droite, nous ne la voyons pas... nous traversons un paysage de campagne assez peu vivant sous un ciel gris. Au niveau de Montceaux-l'Étoile, que nous ne voyons pas plus depuis notre voie, nous nous arrêtons déjeuner à une aire de pique nique aménagée à proximité d'une ancienne gare. La maison face à nous est un ancien café qui porte encore son enseigne, mais qui visiblement a changé de destination...

Une dizaine de km plus loin, nous faisons un léger crochet pour aller visiter l'église de Baugy. Nous faisons d'une pierre trois coups : une petite église, une pause, et une vue sur la Loire. Puis nous reprenons la route, et après un long tronçon, nous faisons un nouveau crochet vers une autre église : celle de Saint-Marcel à Iguerande. Sauf que celle-ci est située sur les hauteurs... avec une belle montée pour y accéder (mais aussi une descente encore plus raide pour en repartir).

Cette église est beaucoup plus sobre, mais elle a son charme malgré l'absence de lumière. Après être redescendus jusqu'à la voie, nous prenons une pause au parc de cette ville : l'ancienne esplanade de la gare est désormais un jardin avec des jeux pour enfants et des tables de pique nique... les temps changent !

Encore une dizaine de km, et nous bifurquons pour rejoindre Charlieu, elle-même à une dizaine de km de la Loire. C'est là que se situe le seul camping accessible et ouvert du coin. Et encore : il vient juste d'être repris, et des machines s'activent pour finaliser des travaux d'avant saison. Le reprenneur nous avoue qu'il a tellement plu ici que la plupart des emplacements ne sont pas tondus... et effectivement, ce sera un peu compliqué de trouver un espace qui ne soit pas envahi d'herbes pour planter. À ma question : « vous avez un tarif randonneurs ? », sa réponse « euh, non, c'est quoi, vous avez une carte, un truc comme ça ? », Antoine répond « ben, juste des vélos ». Visiblement les reprenneurs n'ont pas été briefés au sujet de la Véloire...

Une fois installés, nous partons à la recherche de nourriture pour ce soir. Nous choisissons de partir à pied, et visons une supérette de centre ville plutôt qu'un supermarché de la périphérie. Nous en profitons pour visiter l'église de Saint-Philibert - qui nous a marqué surtout à cause de son nombre incroyable de caméras de vidéo surveillance... que redoutent-ils donc dans ce bled ?!

Charlieu

Juste à côté, le petit Casino que nous recherchions. Sauf qu'une fois dedans, il n'y a pas bésef de choix, et les prix piquent vraiment les yeux. À tel point que nous nous interrongeons même sur la possibilité de repartir au camping, prendre les vélos, et pousser jusqu'à un supermarché... mais bon, finalement nous y renonçons. Nous trouvons finalement ce qu'il nous faut, en particulier sur une bonne idée d'Antoine, nous mangerons ce soir de la sauce tomate italienne cuisinée tartinée sur du pain achèté en boulangerie. Le tout installés à la table du café - pas encore ouvert - du camping... Ah, une dernière bizarerie : les douches. Elles ont été faites à l'envers : la rigole d'évacuation de l'eau n'est non pas au fond, mais... du côté de la porte. L'eau s'écoule donc là où on se change et qu'on laisse les chaussures : pas vraiment une réussite ! En plus, la température n'était pas réglable, et le pommeau du genre à laisser seulement un jet d'eau diffus : le temps qu'il arrive sur les épaules, il est déjà tiède. Ce n'est pas avec ce genre de douche qu'on se réchauffe... Carton homard bleu !

Digoin - Charline dans un tiers-lieu 58,2 km en 4h06 petit casino (?) 19,28 € camping 16,20 € baguette 1,29 €

dimanche 2 juin 2024, 21:12

J1 - Plus loin, y'a Digoin

Dimanche. Le temps n'est pas tellement meilleur ce matin, mais pas le choix, il faut plier la tente et y aller. Nous terminons la partie « diesel » ce matin, et arrivons à Decize vers 11 heure. Le temps de sortir les vélos, de les charger avec les bagages, et de nous changer, nous voici prêts à partir ! Nous laissons Partner toute seule sur l'immense parking près du camping, après nous être informés auprès d'eux qu'il n'y aurait pas de manifestation importante. Il faut dire qu'elle va rester 10 jours là sans bouger... ça fait toujours un petit pincement. Et s'il lui arrivait quelque chose ? Et puis... et alors ? Hasta la vista !

Premiers coups de pédale. Les premières centaines de mètres sont connus : nous avions fait étape ici. Et ce pont, biensûr que nous venons de le passer en Partner... mais maintenant que nous sommes à vélo, et que nous y croisons une famille de cyclorando, nous savons que nous sommes à nouveau itinérants : la meilleure des sensations ! Encore un peu de ville, et nous voici sur le bord du canal. C'est le moment d'appuyer un peu et de couvrir rapidement quelques kilomètres faciles, à plat.

Pas de bol, il n'y a même pas 5 km de canal, nous voici maintenant sur des routes partagées. Rapidement, nous entamons une petite côte de 4 km avant de nous retrouver à nouveau dans une campagne plate, et plutôt agréable à visiter : des haies bien fournies, bien entretenues et à taille humaine, des champs qui sont le plus souvent des prés, parfois quelques bêtes... Quand vers le 28e km nous rejoignons la Loire, nous nous arrêtons pique niquer sur une aire aménagée sur ses bords. Un groupe de jeunes s'est déjà installé : un peu bruyants mais pas trop, ils se sont lancés dans un BBQ malgré le temps gris. Quelques gouttes commencent à tomber, mais ils ont le moral à toute épreuve qui résiste à la pluie ! Nous enfilons nos vestes, et continuons notre repas avec stoïcisme.

La pluie s'est calmée, nous avons fini de manger : nous repartons. Encore un brin de route sur la levée, et... nous continuons le chemin sans voir le panneau qui indique qu'il faut revenir vers les terres. Nous comprenons à la dégradation de la route que nous nous sommes trompés de chemin : la voie gravillonnée est devenue brusquement une décharge de pierres mal ajustées où je manque de perdre une roue. Pied à terre, nous décidons d'insister : il suffit de passer quelques mètres et voici qu'on peut rouler au pas dans un sentier visiblement peu emprunté. Finalement, nous débouchons le long d'une ferme et retrouvons le tracé.

Les toutes petites routes de campagne nous ramènent rapidement à une départementale. Elle grimpe jusqu'au village de Cronat - notre première vraie montée ce jour, quelque chose comme 40 m de dénivelés d'un coup. Arrivés à l'église, nous prenons une pause réhydratation sur un banc et en profitons pour faire tomber la veste : il fait trop chaud quand on s'active en kway !

La route ensuite est un succession de petites montées, petites descentes, qui font bien les jambes mais qu'on peut encaisser tranquillement après notre sortie à Brest. Une belle descente nous ramène dans un creux avant de nous relancer dans deux belles remontées - et là, ça commence à tirer sur les jambes sérieusement. Nous arrivons ensuite à Bourbon-Lancy, dont on ne voit pas grand chose : nous longeons un étang, et avons juste le temps de repérer un camping où j'ai prévu un possible arrêt au retour.

Après cette ville, nous sommes maintenant sur une voie vélo très tranquille : une ancienne voie ferrée, donc en site protégé et aux pentes toujours très limitées. Nous roulons bien et arrivons à Diou après avoir parcouru une soixantaine de km : nous dépassons la petite ville sans entrer dedans et sans chercher à voir à quoi ressemble son camping, pour aller chercher le suivant directement, situé 7 km plus loins à Pierrefitte sur Loire.

Nous y voilà. Il est 17 h quand nous arrivons, et... personne : l'accueil est fermé jusqu'à 18 h. Un homme bricole son mobile home, mais il est peu bavard. Le temps est gris, nous n'imaginons pas attendre une heure à faire le planton. Faut-il retourner à Diou ? Ou continuer ? Un coup d'oeil sur le GPS nous indique Digoin à 17 km, soit seulement 10 km de plus, avec une route entièrement le long du canal, donc plate et sans difficultés. On continue !

Nous donnons de bons coups de pédale et avançons à un bon rythme, malgré la fatigue, nous n'avons pas envie de lambiner. À proximité de Digoin, il ne reste qu'un pont à franchir par dessus la Loire pour rejoindre la ville, et surprise ! C'est un pont canal. Il nous fait penser au pont Canal du Guetin, à proximité de Nevers, que nous avions vu il y a deux ans. En effet, il est tout aussi sobre, et la loire ici est plus petite et plus rapide qu'à Briare : elle ressemble un peu à l'Allier au niveau de Guetin.

Une fois passé le pont, nous descendons vers les quais. Contrairement à ceux d'Orléans, ces quais sont très en hauteur par rapport à la Loire : ils la dominent, et offrent un joli point de vue vers un paysage assez verdoyant. La ville donne l'impression de s'être cantonnée à rive nord. Nous passons devant un bar animé et trendy, puis une grande esplanade où vient de se tenir une brocante - les derniers exposants en sont à la remballe. À la toute fin des quais, après un second bar - vide, et diffusant une musique un peu beauf qui n'engage pas à rester -, plus rien. Ah, si ! Une petite pancarte indique « camping ». Elle suggère d'emprunter une étroite voie pavée qui permet de passer à la fois de sous le pont et de monter d'un niveau pour rejoindre la ville plus haute... Pied à terre, et c'est parti pour pousser les vélos et nous engager dans l'étroit passage. Nous longeons ensuite un bassin où sont amarrées des bâteaux de joute, et nous arrivons enfin au camping. Le compteur indique 83 km... bien trop pour une première journée !

La femme qui nous accueille est très aimable et souriante, un vrai plaisir. Bon point ou mauvais point, je ne sais pas dire, elle nous connaît déjà : elle fait partie du même réseau que le camping de Portez près de Brest. Cela signifie que nos coordonnées circulent... bof bof. Bref. La zone la plus proche de la Loire est dédiée aux randonneurs, nous allons y piquer la tente à côté d'un autre couple de cyclo, et d'un allemand qui voyage en solo. Sur les indications de l'accueil, nous repartons ensuite à la recheche du mini supermarché de la ville, qui ne ferme qu'à 20 h alors que nous sommes un dimanche, - quel service ! - pour compléter notre tambouille du soir d'un peu de pain. En chemin, nous entrons dans l'église (et nous n'y avons vu... personne). J'ai apprécié les pierres bicolores des arches, et la peinture orange sous les voûtes qui est vraiment originale.

Digoin

Nous revenons au camping, il est temps de prendre une bonne douche chaude. Bonus : les douches sont dans un bâtiment chauffé, et ça, c'est appréciable quand il fait aussi moche qu'aujourd'hui ! Nous profitons ensuite de la salle réservée aux randonneurs pour grignotter au chaud, avant de nous coucher au son du croâssement de dizaines de corneilles qui ont établi leurs quartiers pour la nuit dans les arbres au-dessus de nous... pas très charmant, et assez bruyant, mais nous sommes assez fatigués pour faire abstraction et nous endormir.

> Decize - Digoin 
> 83 km en 5h30
> pain 1,40 €
> camping 16,60 €
samedi 1 juin 2024, 21:12

remontée de la Véloire

À la fin de l'été dernier, nous avons à nouveau aidé des propriétaires de la maison rose de notre « village » (c'est ainsi qu'on appelle un hameau en Bretagne) à déménager et quitter les lieux. C'était juste la 3e fois... d'ailleurs c'est aussi la 3e fois en 3 ans que la maison ne garde pas ses occupants. Un rythme aussi effrenné d'achat-revente ? Il y a forcément un loup. Ce loup, ce sont des louves : des voisines particulièrement difficiles à vivre.

Ainsi, il aura fallu moins d'un an aux nouveaux habitants de cette maison pour jetter l'éponge ; or nous n'avions fait connaissance que six mois avant leur départ. C'est peu, mais cela a suffit pour qu'on s'entende bien : nous nous sommes donc proposés de nous revoir. Dans leur nouveau chez-eux, à « Sainté »... C'est-à-dire : Saint Étienne.

Sainté, c'est pas à côté. Et ce n'est pas bien loin de la Loire... L'occasion de reprendre l'itinéraire de la Loire à vélo là où nous l'avions laissé la dernière fois, et de remonter le fleuve un peu plus loin. L'occasion aussi de se balader dans les environs. À ma question, « Die, c'est loin ? », la réponse étant « 2h de route, bonne idée », nous avons ajouté dans les activités à faire ensemble : passer quelques jours à Die pour randonner. En voilà un bon plan vacances !

Samedi. Pour aller jusqu'à Sainté, nous avions donc choisi un « mix énergétique diesel-chocolat ». Nous avons donc mis les vélos dans Partner, et pris la route. La mamma étant à cette date elle-même en vacances en Italie, nous ne nous sommes pas arrêtés chez elle, mais avons fait une petite visite à ma marraine, qui habite à Combleux.

Nous sommes repartis juste à temps pour arriver au camping de Gien avant que l'accueil ne ferme, pour couper la route qu'il nous restait à couvrir avant le départ officiel en vélo, et une première nuit en tente. Le temps était grisoune et pluvieux, au niveau du crachin breton : plutôt moyen pour se balader à Gien. La nuit a été particulièrement fraîche, beaucoup trop pour la saison - or, ce n'était plus la saison de se balader avec les énormes sacs d'hiver ! Autant dire : nous avons eu froid cette nuit là.

> Camping 22 €
mercredi 15 mai 2024, 21:12

B2B - En travers par les terres

Mercredi. Ce matin, la situation ne s'est pas améliorée : il fait déjà gris, et quelques gouttes s'annoncent déjà quand on replie la tente. Aujourd'hui, le plan c'est de rentrer jusqu'au camping de Portez par la meilleure route possible. Il se trouve qu'une véloroute rejoint la côte des Légendes à Brest via Lesneven et Gouesnou : c'est la voie balisée que nous comptons suivre.

Tracé du jour

Nous partons avant de petit déjeuner, fidèles à notre nouvelle habitude qui veut qu'on trouve un endroit sympa sur notre route plutôt que de le prendre au camping. Cette fois-ci, nous n'avons pas le temps de rejoindre le village de Plouider qu'il se met à tomber des cordes. C'est déjà à moitié trempés que nous nous réfugions sous le hall de la mairie... et c'est là que nous nous offrons notre petit déjeuner.

L'averse terminée, nous reprenons la route : un beau petit morceau de campagne pas déplaisant, avec de jolies côtes et quelques vaches dans les prés, et qui nous amène comme convenu à Lesneven. Là, nous en profitons pour passer par le centre pour découvrir la ville, et nous ressortons par le Folgoët, en longeant l'immense esplanade des pardons. Après quelques errances sur des rues et des routes qui n'ont pas conservé l'emplacement de l'ancienne voie ferrée, nous la rejoignons : elle suit ici même un bout de ruisseau abrité par des bois, ruisseau qui n'est autre que... l'aber Wrac'h, encore tout jeune. La voie est encore humide des récentes pluies, et couverte de couches de feuilles glissantes à moitié décomposées.

Nous débouchons sur la petite ville du Drennec, où un parc avec une table de pique nique nous offre une nouvelle pause. La véloroute des abers se perd ensuite un peu avant de retrouver le tracé de la voie ferrée, que visiblement le département n'a pas su protéger ni conserver assez rapidement et qui a été envahi de constructions ou coupé par des routes. Par la suite, un tronçon assez long nous permet une arrivée rapide sur Plabennec, juste à temps pour prendre une deuxième saucée ! Cette fois-ci c'est un abribus qui nous sauve en partie la mise, mais trop tard pour rester secs...

Avant même de quitter Plabennec, nous sommes contraints de nous abriter une seconde fois, cette fois-ci à la gare routière, du fait d'une seconde averse. Encore quelques tronçons de voies, puis des routes sans trop de déclivité ni de passage, et nous voici à Gouesnou, en même temps qu'une timide éclaircie. Dans l'enclos au pied de l'église, près d'une fontaine, un petit parc avec banc (bientôt au soleil !) nous tend les bras pour un déjeuner à l'abri du vent.

Gouesnou

Nous repartons en même temps que le soleil disparaît du ciel : mieux vaut s'activer. Nous suivons toujours la piste, cette fois-ci jusqu'à Bohars, puis nous poussons jusqu'à Guillers. Nous empruntons ici de petites routes plaisantes, peu passantes et parfois très bucoliques : c'est une bonne surprise, si près de Brest ! De Guillers, il ne reste plus que quelques kilomètres pour Saint Renan : c'est un détour, mais c'est l'occasion de revoir cette ville où j'ai habité pendant presque 3 ans il y a bien longtemps.

Nous y arrivons par le lac de Ty-Colo ; et comme d'habitude j'ai bien du mal à reconnaître la ville. Mais la maison où j'hétais n'a pas changé : toujours aussi moche, toujours le même coiffeur. Incroyable !

Saint Re

Machine arrière pour repartir, avec une pause goûter le long du lac. Cette fois-ci, nous suivons un tracé "maison" généré par OSMAnd, pas toujours très fiable mais qui globalement fait le boulot. Il coupe dans les champs par des petites routes et parfois des chemins plus ou moins bien roulables, heureusement les routes gravillonnées sont encore relativement sèches malgré les pluies récentes.

En contournant Locmaria-Plouzané par le Nord Ouest, le tracé nous ramène au camping sans trop de péripéties. Bien fatigués, nous sommes contents d'être arrivés, et même bien arrivés : il est encore assez tôt pour ranger les vélos dans Partner, nous installer tranquillement et biensûr, prendre une douche et se rendre présentables avant de rejoindre les anciens copains de promo pour la soirée. Après un apéro chez eux, nous irons manger à la Cormorandière, la crêperie juste à côté du camping (et accessoirement, le nom du rocher situé à l'entrée du Goulet de Brest, celui marqué d'une perche).

> Camping de la plage de Portez 16,62 €
> 68 km en 5h23 
> Total: 346 km 

Le lendemain matin, après rempaquetage final, nous irons faire une dernière balade sous un temps un peu maussade : un léger détour par la plage et le Phare du Minou. À peine de retour dans la voiture, qu'une averse tombait déjà. C'était vraiment le moment de rentrer.

Phare du Minou

Phare du Minou

mardi 14 mai 2024, 21:12

B2B - Retour sur nos pas par Keremma

Mardi. La pluie semble s'être calmée, il est temps de lever le camp. Nous prenons un dernier petit déjeuner au chaud dans la salle magique des randonneurs, et quittons Saint-Pol pour de bon. Nulle envie de repasser par Roscoff, nous suivons une proposition du GPS pour traverser directement vers Santec tout en évitant les routes les plus importantes. Nous commençons par un arrêt à la plage du Theven.

Plage du Theven

Nous enchaînons avec deux arrêts à la plage du Dossen : le premier face à l'île de Sieck, le second plus au sud de cette grande et belle plage. Quand on arrive, un groupe de très jeunes surfeurs sort de la mer après sans doute avoir déjà passé une bonne heure dans l'eau.

Plage du Dossen

Après ces petites visites, il est temps de reprendre le cours du tracé officiel. Il y a deux jours, il nous avait semblé qu'il y avait bien peu de côtes, et au contraire des descentes agréables. Maintenant que nous faisons la route en sens inverse, aurons-nous l'impression inverse, ou ... ? En tout cas, la première impression c'est que quelque soit le sens de notre route, le vent tourne en fonction pour se placer toujours dans notre nez !

Trace du jour

Nous dépassons le lieu dit de Kersauzon (dans le passé, un chien nous avait aboyé dessus en nous courrant après... il n'est plus là !) et nous arrêtons pour la pause déjeuner à Poulanou, et sa plage de Kervaliou. Au programme : à nouveau du soleil et du vent !

Plage de Kervaliou

Plage de Kervaliou

Un peu plus loin, nous faisons une nouvelle étape pour profiter du paysage à Poulfoen, près d'un camping très nature (et vide, vu qu'il n'est pas encore ouvert) situé sur une pointe en avancée sur la mer. Un site qui donne envie de revenir planter sa tente ! Nous continuons cette route sans difficulté jusqu'à repasser par Porsguen et cette fois-ci piquer vers Plouescat pour faire quelques courses pour ce soir. Quand je passe la porte, une scène étrange m'attend : une dame âgée au sol sur les fesses, et une jeune personne debout à côté un peu gênée. Je m'enquiers de sa santé, et de ce qu'il s'est passé... la dame était simplement en train d'épingler une annonce sur le tableau d'affichage quand la jeune femme est entrée, déclenchant la porte automatique qui l'a bien pincé au bras avant de la faire tomber. Quelle mauvaise idée d'avoir placé le tableau là ! Heureusement la dame était plus secouée que blessée, et avec un peu d'aide elle a réussi à se redresser sans encombre.

Après les courses, il ne restait plus que quelques kilomètres pour arriver au camping des dunes de Keremma, le seul ouvert dans le coin. Malgré tout, nous étions très peu de campeurs - seulement deux campings cars, et nous. Sitôt installés, nous avons fait un long tour sur la plage immense, à marée basse et déserte.

Keremma

Keremma

C'est au moment de manger que cela s'est gâté : retour de la pluie ! Nous nous sommes abrités tant bien que mal sous un débord de toit d'une salle des fêtes, le temps que passe l'ondée, et n'avons pas fait de vieux os : couchés tôt.

> Intermarché   13,20 €
> Camping des dunes de Keremma  12,00 €
> 52 km en 4h10
dimanche 12 mai 2024, 21:12

B2B - Étape à Saint-Pol

Dimanche. Réveil tranquille dans ce joli camping tranquille, spacieux et avec des haies partout. Après rempaquetage, nous allons prendre une pause petit déj plus loin - en fait, on passe d'abord par Guissény où on achète du pain pour compléter le rata de ce midi, et on ne s'arrête qu'à la première petite plage venue. Elle n'est pas à côté, mais elle vaut, si ce n'est au moins l'arrêt, quasiment le voyage !

Plage de Poufeunteun

Plage de Poufeunteun

Le temps est beau, mais pas encore clair - surtout du côté de la mer -, et le vent est toujours présent. Après notre ration du matin, nous terminons le tour de Neiz Vran, et longeons la côte des légendes jusqu'à Brignogan, parfois derrière les dunes, parfois avec une vue directe sur les plages magnifiques.

Plage Nodeven Rudoloc

Phare de Pontusval

Nous passons près du site de Meneham, mais cette année on ne s'arrête pas : nous continuons jusqu'au phare de Pontusval. Après une courte pause contemplative, toujours sous le soleil venteux, nous continuons pour traverser Brigognan, longer la côte et rejoindre Goulven. Là le tracé s'éloigne résolument de la côte, trustée par une route rapide qui longe les dunes. Nous en profitons pour louper une indication et s'offrir une grimpette gratuite... encore quelques hauts et bas à travers la campagne, et nous arrivons aux abords de Plouescat, que nous dépassons.

Il est largement l'heure de faire une pause déjeuner, ce sera à Porsmeur. La difficulté, c'est de trouver un lieu abrité du vent - d'ailleurs, nous n'en trouvons pas ! Nous mangeons face à la mer et face au vent... on est rapidement congelés. Malgré un beau panorama et le grand soleil qui ne réchauffe pas, inutile donc de s'attarder, d'autant plus qu'aujourd'hui la route est longue.

Tracé jour 3

Tracé jour 3

Après manger, nous suivons la côte parfois au plus près, et souvent à travers des petits hameaux. La route plein Est se fait toujours avec le vent contre nous, mais heureusement par ici le terrain est relativement plat et roulant. Les seules descentes / montées remarquables sont du côté de l'anse du Guillec, et du pont Bihan près de l'embouchure de l'Horn, sous la forêt domaniale de Santec. Après quelques kilomètes supplémentaires à travers les champs plantés de carottes et d'oignons, nous prenons une pause à la plage du Pouldu à Santec.

Plage du Pouldu

La mer est basse, et on devine au loin l'île de Batz, qui vue depuis ici ne se distingue pas du continent. Nous reprenons la route, et arrivons à Roscoff par la Palud, où la circulation est perturbée et encadrée par les gendarmes : des pompiers viennent d'éteindre un incendie de maison, heureusement circonscrit apparamment au garage.

Arrivés à Roscoff, nous constatons qu'il y a un monde incroyable : ça se balade, ça mange et ça boit en terrasse, ... il y a du monde partout, et les parkings sont remplis de voitures. Un dimanche classique à Roscoff, sans doute. Nous nous éloignons par la route qui longe la côte, qui nous offre une dernière vue sur la ville.

Roscoff

Ensuite, la côte n'est plus que montées et descentes, qui s'enchaînent et nous achèvent les jambes. Surtout, s'imposer ces montagnes russes à 4-6% en fin de journée nous semble bien désagréable quand on pense que les voitures circulent elles sur une route quasi-plate. Bref, c'est sans doute le "prix" à payer pour circuler sans voitures. Si ce n'est qu'on y a aussi croisé des voitures !

Aux abords de Saint-Pol-de-Léon, nous bifurquons vers le camping. Après une descente tellement pentue qu'elle met nos freins à rude épreuve (enfin, pour ceux qui avaient encore des freins), nous arrivons face à la mer, et allons trouver les deux campins situés l'un à côté de l'autre près de l'îlot Sainte Anne. Comment choisir lequel prendre ? Quand nous constatons que le premier propose des tarifs randonneurs, nous ne prennons pas la peine d'aller voir le deuxième... À l'accueil, charmant par ailleurs, on me confirme que demain la météo sera détestable : vent du Sud et pluie. Le fait que ce camping propose une salle confortable dédiée aux randonneurs, une piscine avec hammam gratuit, et des douches très chaudes, ne nous laisse pas insensible.

Après installation et une bonne douche, nous filons tester le hammam, avant d'aller manger face à la mer. Le soleil qui n'avait jamais été très chaud ne compense plus du tout le vent, toujours aussi glacial. Après manger, nous marchons jusqu'à l'îlot, relié au continent par une digue. Cette nuit, nous dormons au son des vagues.

> Camping de St Pol de Léon + cidre 22,72 €
> Pain en boulangerie à Guissény 2,60 €
> 88 km en 6h04

Lundi. Comme annoncé, le vent et la pluie s'en donnent à coeur joie. Notre décision est prise : nous restons ici pour la journée ! Repas au chaud dans la salle des randonneurs, balades dans saint pol et quelques scéances de hammam nous occuperons pour la journée, avec en prime un peu de lecture et quelques échanges avec d'autres randonneurs qui ont fait le même choix. Parmi eux, un jeune retraité en VTT qui a un jour d'avance pour son ferry jusqu'en Irlande. Il s'est plannifié une très belle virée avec retour via l'Écosse... sans aucune limite de temps. Beau projet !

> Super U de St Pol 31,10 €
> Camping de St Pol de Léon 17,72 €
> Pharmacie : doliprane 2,20 €
samedi 11 mai 2024, 21:12

B2B - Retour au Vougot

Samedi. Après une journée comme celle d'hier, nous en avons plein les jambes, mais la bonne nouvelle c'est qu'aujourd'hui la trace sera réduite : ce qui est fait, est fait, et n'est plus à faire ! Donc ce matin, nous ne sommes pas pressés : pliage tranquille, et petit déjeuner à la plage avant de partir.

Le tracé du jour, raccourci

Nous quittons Landeda par sa côte nord, par la corniche et la baie des anges : des lieux que nous avons déjà fréquentés et qui évoquent des souvenirs de vélo, de crêperie, et même d'un départ en bâteau pour la visite du phare de l'île Vierge... mais ça, c'était il y a longtemps ! Aujourd'hui le temps est beau, le vent semble moins fort qu'hier (pour l'instant ?), et nous quittons le port de l'Aber Wrac'h par les collines qui surplombent l'aber et nous le font perdre rapidement de vue. C'est par une redescente rapide qu'on le rejoint au niveau du pont qui permet de le traverser, en vélo, sur la D113. Nous espérions une pause juste après le pont, mais une floppée de cyclos route est déjà attablée et installée : nous passons et nous engageons dans la jolie remontée, pas si ardue mais relativement longue. Elle nous amène à un point de vue de l'aber Wrac'h que nous connaissons bien, qui est peut-être même la première photo de notre premier tour vélo en 2015.

Aber Wrac'h

Encore un petit bout de montée et hop, bifurcation vers la chapelle du Traon - un joli petit endroit pour prendre la pause midi. Il fait beau, pas trop chaud, mais suffisamment pour s'installer à l'ombre - il faut dire qu'hier nous avons pris trop de soleil et trop de vent : ma peau me rappelle à l'ordre. En particulier, j'ai les lèvres gercées et douloureuses malgré le stick indice 50.

ND du Traon

ND du Traon

Avant de faire le tour de Lilia, nous rejoignons Plougerneau pour faire quelques courses en prévision de ce soir. Détour vers Carrouf, où je trouve tout ce qu'il nous faut : c'est dingue à quel point c'est parfois si laborieux, et parfois si facile de trouver du grignottage et des bons produits en fonction des magasins. Quels critères impactent l'organisation des rayons, le choix des produits, leurs prix, ... ? Nous n'avons pas vraiment d'indices, mais quand la magie se produit, faire ses courses est rapide et plaisant ! Par contre au retour, nous empruntons la même route que pour venir mais en contre-sens, et là, l'image plaisante du bled se fissure en moins de temps qu'il ne faut à deux automobilistes de nous « rappeler à l'ordre » (même pas poliment) pour une infraction inexistante (eh oui, les vélos peuvent circuler en sens interdit dans les zones 30, relisez le code de la route !), et en plus à des gens qui clairement, ne repasseront plus jamais par là (ces grincheux peuvent donc perdre leur temps à râler sur tous les vélo-randonneurs qui passent, ça ne changera rien au fait que les suivants passeront encore et encore !).

Nous continuons vers la mer, où c'est à la fois plus beau et plus tranquille. Enfin, plus beau, c'est vite dit : les paysages sont magnifiques, mais ces zones bourrées de mini villas de vacances, souvent un peu pauvrettes, parfois de mauvais goût, et la plupart du temps vides, n'est pas notre tasse de thé. Le mieux c'est de garder les yeux du côté de la mer.

Du côte Lilia

Plage de Saint Cava, plage de Lilia, grève blanche, ... la Chapelle Saint-Michel, le Koréjou, ... encore quelques plages et nous quittons la côte pour les petites routes un peu plus en hauteur, avec parfois de belles vues panoramiques... juste avant une grosse descente vers le Vougot, assez étonnante : d'abord large route gravillonneuse, cela finit en sentier un peu trop fin et trop raide pour des vélos aussi chargés que ceux des vélorandonneurs.

Milieu d'après-midi, nous voici déjà au camping après cette petite journée. Après l'installation, nous nous offrons une longue balade sur la plage du Vougot, même si elle n'est pas aussi belle aujourd'hui que dans mes souvenirs. Ce soir, nous mangeons à l'abri du vent au camping, car finalement il n'a jamais vraiment cessé de la journée et sait parfaitement refroidir l'atmosphère, surtout en soirée !

Grève du Vougot

> Alimentation au Carrouf 23,00 €
> Camping du Vougot 20,00 €
> 39,39 km en 3h20
vendredi 10 mai 2024, 21:12

B2B - Vers les abers (et au-delà !)

Vendredi. Notre premier jour de vélo commence par le (réar)rangement des affaires entre ce qui doit être pris dans les saccoches et tout ce qui va rester dans Partner, qui va rester tranquillement six jours stationnée à la même place. Pour ce séjour immobile un peu prolongé, nous avons choisi de la garer sur les hauteurs du parking municipal, juste sous le camping. À la fois toute seule, et bien en vue des occupants de l'aire dédiée aux campers.

Nous voici donc partis, mais notre première halte est 100 m plus loin pour... prendre le petit déjeuner face à la mer. Ce matin c'est pain d'épice et jus de fruits - un grand classique. Le temps est au beau fixe, un peu frais, et comment vous dire ? Tout est bleu.

Allez, second départ, cette fois-ci c'est le bon : et direct, la trace grimpe. La V45 s'éloigne ainsi du littoral (qui joue au yoyo) et nous amène dans la campagne de bord de mer, avant de nous faire repiquer vers la plage du Trez Hir que nous connaissons déjà. Là, une rue barrée pour travaux nous oblige à quitter le parcours officiel et à suivre une déviation. Sans surprise, elle nous fait grimper (c'est raide) vers les hauteurs. Bonus : ça nous amène à une vue paradisiaque sur la grève des Curés (ou grève de Poull serp).

grève de Poull serp

grève de Poull serp

La déviation nous ramène ensuite rapidement sans autre dénivelé au centre de Plougonvelin, où on rejoint le tracé. Il ne reste plus qu'à suivre la départementale qui mène à la pointe Saint Mathieu, heureusement pas très fréquentée à cette heure. Nous connaissons déjà bien le site, mais nous posons à nouveau les vélos pour une petite balade dans les ruines.

Pointe Saint Mathieu

Pointe Saint Mathieu

La route continue maintenant plein nord, elle longe la mer au-dessus des falaises et offre de magnifiques vues sur les côtes. À l'approche du Conquet, on fait travailler un peu les mollets puis on se lance dans la recherche d'une boulangerie pour notre déjeuner. Celle qu'on trouve dans le petit centre ne nous convainc pas, bien qu'il y ait la queue (ou peut-être parce qu'il y a la queue). Par contre, on y rencontre un jeune couple équipé décath' comme nous, et on prend le temps de discuter 5 min. Un vieux Riverside 700 pour Mme, le top de la gamme, acheté sur leboncoin et customisé comme celui de Mr, qui lui roule en Rockrider. Comme quoi nous ne sommes pas les seuls extraterrestres de la vélo-rando !

Nous repartons : traversée de la ria du Conquet sur la passerelle, à marrée basse, et remontée par l'arrière de la plage des Blancs Sablons, sur laquelle nous aurons une belle vue plus tard.

Blancs Sablons

À la suite de quoi, nous tombons à nouveau sur des routes barrées pour cause de travaux, et deux autres randonneuses à vélo qui ont du mal à passer cet imbroglio de voies mal indiquées. Je décide de passer outre la 2e indication de « route barrée » et tout le monde suit... et effectivement, en vélo, ça passe ! Par contre, ça descend vite jusqu'à la mer (plage d'Illien), pour remonter sec au milieu des maisons et sur une rue au bitume défoncé. Les deux vélos électriques enclenchent le moteur et passent tranquilles, pour ma part je me mets pied à terre et je pousse ! Ce qui ne nous empêche pas, quelques dizaines de mètres plus loin, de les doubler à nouveau (nous ne les reverrons plus, par ailleurs).

Le tracé nous éloigne assez dans les terres pour perdre la mer de vue (même si elle n'est jamais bien loin), puis nous ramène et nous fait même passer au pied du CROSS Corsen. À partir de là, la voie serpente de manière sympatique, alternant entre hauteurs vers les terres et vues panoramiques jusqu'au plus près des falaises. À Lampaul-Plouarzel, il est grand temps de chercher de quoi manger ce midi : nous remontons vers le petit centre pour y trouver un Proxi et une boulangerie. Maintenant bien fournis, il ne reste plus qu'à trouver un banc pour la pause déj : nous en trouvons un en sortie de la petite ville, là où le tracé s'approche au plus près de la mer.

Nous reprenons la route, et les petits panneaux verts nous amènent à un embarcadère. Ce serait idéal pour traverser l'aber Ildut, mais ce n'est pas encore la saison ! Demi-tour, nous allons plutôt suivre la trace : d'abord passer un petit bras de l'aber, l'anse de Milin an Aod, qui comme tous les abers, nous offre une belle descente suivie d'une difficile mais courte remontée ; puis effectuer un large contournement de l'aber pour le passer à l'endroit où il n'est plus qu'un filet d'eau, à Pont Rheun. Joli tronçon de route, même si c'est une départementale et qu'on la partage donc avec des voitures (toujours trop rapides).

Une belle remontée sous Brélès, et nous longeons à nouveau l'aber par sa rive nord, direction plein ouest. Arrivés à Lanildut, on voit clairement la faible distance qui est couverte par le bac, ridiculement courte comparée à notre contournement par la terre. Le tracé continue sur la D27, qui même si c'est une belle route, n'en reste pas moins une route. Nous faisons une pause à la petite avancée de Gounizi, située face à l'île de Melon, et où quelques touristes fréquentent un bar, les sentiers, les bancs et les tables de pique-nique à disposition. Un peu de vie ! Et beaucoup de vent : difficile de prendre la pause goûter sans se refroidir. Nous ne traînons donc pas pour repartir.

Sauf que notre route pique de plus en plus souvent nord-nord-est, comme... le vent. Grand soleil, beaucoup d'efforts pour avancer, du vent : une combinaison idéale qui donne soif, et nous avons fini nos réserves ! Nous trouvons une petite épicerie à Porspoder, et une eau minérale gazeuse nous redonne un peu la pêche. Passé Argenton, la route suit à nouveau la côte au millimètre, c'est magnifique, sauf qu'on a du mal à apprécier : nous pédalons complètement dans la semoule, déployant de gros efforts contre un vent si fort qu'il nous empêche d'avancer à une vitesse décente. On se traîne !

Arrivés à Portsall, nous accusons le coup, et prenons une pause méritée - toujours au soleil, remettons encore de la crème... - face au port, un peu protégés du vent. Il ne reste plus que quelques kilomètres à couvrir, ça va le faire tranquille. Après la traversée de Portsall (sans même daigner aller revoir l'ancre de l'Amoco Cadiz), la route pique plein est derrière les plages et les dunes plus sauvages du coin : un bel endroit qu'on devine plus qu'autre chose, mais on est trop fatigués pour garer les vélos et prendre le temps de faire du tourisme à pied. On fera une balade une fois au camping ! Sauf que, quand on arrive au camping de l'Aber Benoît situé à Saint Pabu, eh bien il est fermé.

Fermé ! Un grand panneau avec les tarifs précise qu'il ouvrira le 17 mai, soit dans une semaine jour pour jour ! Et moi qui avait pris le temps de vérifier tous les campings ! Est-ce que la replannification m'aurait joué des tours ? Peut-être bien qu'on avait effectivement prévu de partir plus tard. En attendant, qu'est-ce qu'on fait ? Il est déjà 18h, et nous sommes fatigués. Je suis presque tentée de poser la tente là, et tant pis pour la douche. Mr n'est pas de cet avis, et il a bien raison : aller, regardons sur l'app le tracé du lendemain, les campings les plus proches (aucun dans notre dos, c'est sûr : ils sont tous encore fermés), et déterminons même une route un peu plus rapide que les zigs zags de la voie vélo qui sont parfois juste... comment dire ? des détours gratuits, comme si le plus important c'était de faire du vélo et non pas d'aller d'un point A à un point B. Or là, il se trouve qu'on aimerait rejoindre un point B rapidement ! Ce qui fait quand même 25 kilomètres supplémentaires.

Le tracé du jour, rallongé

Nous appelons d'abord le camping des Abers à Landeda, car vu l'heure ce sera sans doute trop serré pour arriver avant qu'ils ne ferment l'accueil. Ils sont très compréhensifs, parfait : au moins un problème levé. Pour le tracé, nous décidons de « rallonger » en piquant sur Plouguin, une route toute droite et qui ne monte pas trop : on pense pouvoir assurer, et ça a été effectivement un bon pari. Après le village, une belle descente, un peu de plat dans la campagne, et à nouveau un piqué vers le cul de l'Aber Benoît, qu'on connaît déjà, et dont la remontée est sèche mais brève. Nous quittons à nouveau le tracé « officiel » de la V45 après l'avoir si brièvement retrouvé, puis nous loupons un nouvel embranchement et partons vers Pen ar Creac'h, ce qui nous rallonge un peu - tant pis, nous continuons, car nous avons à nouveau des jambes ! Nous repiquons dès que nous pouvons vers Landeda, avec en point de mire le « Super Utile » pour des courses alimentaires de dernière minute. Quand nous arrivons, il est encore ouvert, et j'entre sans m'appercevoir qu'en fait il est à quelques minutes de fermer : un succès sur le fil ! Je ressors avec tout ce qu'il nous faut pour un bon dîner et le petit déj du lendemain.

Les achats une fois rangés, il ne nous reste que quelques kilomètres pour rejoindre le camping, par une route qu'on a déjà emprunté (sans chargement cependant) il y a quelques années. Nous y voici, et... surprise, il est 19h passées et l'accueil est encore ouvert ! Nous sommes accueillis dans les règles par une équipe très sympa, qui nous donne le choix libre de l'emplacement. Nous cherchons donc un endroit à la fois au soleil, à l'abri du vent (toujours fort), loin de résidents avec chien(s) et, dernier critère qui apparaît sur le tard, loin des résidents qui ont des conversations débiles, méprisantes et bruyantes. Au final, nous trouvons ce qu'il nous faut, saluons les autres vélorandonneurs, prennons une douche bien chaude, et allons manger sur la plage accessible juste derrière le camping, jusqu'à l'heure du soleil couchant.

Soleil couchant à la plage de Sainte-Marguerite

> Alimentation midi  12,00 €
> Alimentation soir  13,00 €
> Camping de Landéda 20,00 €
> 98 km en 7h16